Les pays du Maghreb, d’Afrique et d’Europe pourraient réfléchir à la mise en place d’un nouveau bureau de coordination sécuritaire destiné à suivre les activités d’al-Qaida en ...
... Tunisie, en Libye, en Algérie et dans le Nord-Mali.
Des responsables des services de sĂ©curitĂ©, de renseignement et de l’armĂ©e de plusieurs pays du Maghreb auraient rencontrĂ© en dĂ©but de mois leurs homologues du Niger, du Nigeria, du Mali, du Burkina Faso et du Tchad, ainsi que des reprĂ©sentants français, italiens, britanniques, espagnols, nĂ©erlandais et allemands. Cette initiative conjointe serait le rĂ©sultat de ces entretiens, a indiquĂ© l’agence de presse mauritanienne Tawari News dimanche 25 aoĂ»t. Selon ces informations, ces responsables de la sĂ©curitĂ© auraient parlĂ© des moyens de rĂ©pondre Ă la menace d’al-Qaida au Maghreb islamique et Ă la menace croissante des groupes terroristes au Sahel et en Afrique centrale. Les pays europĂ©ens auraient acceptĂ© de financer et de former les services de renseignement africains. Une cellule conjointe composĂ©e de reprĂ©sentants permanents des pays participants devrait permettre d’échanger des informations. Dans le climat actuel, il faut s’attendre Ă voir se dĂ©velopper un large partenariat entre pays africains et europĂ©ens, a dĂ©clarĂ© Abdul Hamid Ansari, spĂ©cialiste de la sĂ©curitĂ©, Ă Magharebia. MĂŞme les pays gĂ©ographiquement Ă©loignĂ©s du Sahel prennent en effet aujourd’hui conscience que leur sĂ©curitĂ© et leur Ă©conomie sont menacĂ©es par le terrorisme, a-t-il soulignĂ©. "Ces dernières annĂ©es, al-Qaida a tentĂ© d’attirer l’attention sur elle en s’infiltrant dans des pays qui ne font traditionnellement pas partie de sa sphère gĂ©ographique", a ajoutĂ© Ansari. Selon certains observateurs, la rĂ©cente fusion entre la brigade dirigĂ©e par Mokhtar Belmokhtar (alias Khaled Abou El Abbas ou Laaouar) et le Mouvement pour l’unitĂ© et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) indique que les terroristes souhaitent Ă©largir leurs cibles du Maghreb Ă l’Afrique de l’Ouest. "Je pense que cette coordination commune a Ă©tĂ© dictĂ©e par la nature-mĂŞme de l’ennemi", a estimĂ© le journaliste sĂ©nĂ©galais Oumar DembelĂ©. "Si les groupes terroristes peuvent coordonner leurs actions pour frapper les intĂ©rĂŞts des États, il est alors impĂ©ratif pour ces pays de combiner leurs efforts pour rĂ©pondre Ă cette menace commune", a-t-il ajoutĂ©. Il a Ă©galement critiquĂ© la manière dont certains pays africains ont au dĂ©part considĂ©rĂ© al-Qaida, "Ils avaient peur et souhaitaient Ă©viter toute confrontation, ce qui a permis aux terroristes de se dĂ©placer librement et d’engager de nouvelles recrues." "Un tel raisonnement n’est plus acceptable aujourd’hui, parce que chacun est devenu une cible pour al-Qaida et est dĂ©sormais motivĂ© pour les combattre", a-t-il ajoutĂ©. Magharebia
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