| La Mauritanie a affiché sa disponibilité à participer aux forces de maintien de paix qui seront déployées au Mali sous l’égide des Nations-Unies, a annoncé mercredi 20 mars à Nouakchott, le ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la coopération, Hamadi Ould Hamadi.
«Nous sommes sollicités pour participer à des forces de maintien de paix sous mandat des Nations unies et nous avons exprimé notre disponibilité à le faire», a déclaré à la presse le ministre mauritanien, en marge de la tenue de la 17e session de la grande commission mixte de coopération algéro-mauritanienne.
Il a précisé que le nombre de soldats qui seront envoyés au Mali, sera arrêté en fonction de la demande onusienne.
M. Ould Hamadi a expliqué, dans ce sens, que la mission d’évaluation onusienne pour le Mali n’a été dépêchée sur le terrain que le 16 mars en cours et que son responsable devait présenter son rapport au secrétaire général des Nations-unies le 20 du même mois, avant qu’il ne soit soumis au Conseil de sécurité le 25 mars.
Le MAE mauritanien a ajouté, dan ce cadre, que les discussions du Conseil de sécurité autour de cette question devraient avoir lieu le 27 mars, et ce, en perspective, a-t-il dit, d’une résolution dans la première quinzaine du mois d’avril.
«Il est prévu, par la suite, un délai de 90 jours pour se mobiliser. Donc, nous ne pouvons pas nous prononcer maintenant sur le nombre de soldats à déployer » a-t-il souligné, rappelant que la Mauritanie et l’Algérie ont été les premières à avoir tiré la sonnette d’alarme entre 2009-2010 sur ce qui se passait dans la sous-région notamment au Nord du Mali.
«Nous avons attiré l’attention sur la sécurité malienne et sur la gravité de la situation. Nous avons eu des moments de discussions assez vifs avec nos frères maliens et nous sommes allés jusqu’au rappel de nos ambassadeurs», a-t-il indiqué.
Il a rappelé dans ce contexte, la mise en place de mécanismes de coopération entre les quatre pays du champ, à travers le comité d’état major conjoint (CEMOC) basé à Tamanrasset en Algérie, qui se réunit régulièrement avec un commandement tournant.
«Le commandement est actuellement assuré par la Mauritanie. Il se réunira, d’ailleurs, ici le 26 mars et les invitations ont été déjà lancées», a annoncé le ministre.
Par ailleurs, il a rappelé que son pays n’est pas membre de la CEDEAO, mais qu’il assiste à ses réunions en réponse aux invitations qui lui sont transmises en tant qu’observateur.
«Nous suivons les actions que la CEDEAO mène ou envisage de mener. Nous n’avons aucune intention de dresser les obstacles devant elle», a-t-il observé.
«Notre vocation n’est pas de faire la guerre au Mali, mais de défendre notre territoire», a ajouté le chef de la diplomatie mauritanienne. (APS)
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