Le président malien Dioncounda Traoré a appelé vendredi 21 septembre les groupes armés islamistes qui occupent le nord du pays à "la négociation", tout en demandant l’"union sacrée autour de l’armée" pour faire la guerre s’il n’y avait "plus d’autre choix", dans un discours à la nation.
"Puisque nous la préparons, nous ferons la guerre s’il ne nous reste plus d’autre choix (...) mais nous réaffirmons ici que notre premier choix reste le dialogue et la négociation", a dit le président malien, dans un discours solennel diffusé à la télévision nationale, à la veille du 52è anniversaire de l’indépendance du pays. "Notre deuxième choix reste le dialogue et la négociation. Notre troisième choix demeure le dialogue et la négociation", a-t-il insisté. "J’en appelle aux groupes armés qui opèrent dans le nord de notre pays d’accepter de s’engager résolument dans la voie du dialogue et de la négociation de façon sincère et constructive", a déclaré le président intérimaire, sans donner de noms précis de groupes. Décrivant la "tragédie" vécue par le Mali dont "l’existence même est en jeu", il a déploré que "l’expression de l’irrédentisme" des touareg ait fait "la jonction avec le terrorisme transfrontalier et international" dans le nord-Mali", sur "fond de narcotrafic florissant". L’ancien président de l’assemblée nationale, investi président par intérim en avril, a centré tout son discours sur la nécessaire "libération des régions occupées, par la négociation ou par la force". Disant avoir "conscience d’être le président d’un pays en guerre", il a appelé la nation à "la nécessaire union sacrée" autour de l’armée, assurant qu’elle avait besoin "d’être rééquipée, réarmée moralement, remise en ordre de bataille et surtout réconciliée avec elle-même". Il a par ailleurs souhaité l’organisation prochaine d’un scrutin présidentiel, pour qu’un chef de l’Etat soit élu d’ici à un an.
|