Le procès en appel des meurtriers de l’américain Christopher Leggett abattu en juin 2009 à Nouakchott a débuté le 13 mai. Trois accusés Mohamed Abdellahi Ould Ahmednah dit «Eness Abou Mous’ab», Mohamed Mahmoud Ould Khouna dit «Ouweiss»...
...et Didi Ould Bezeid dit «Abou Ghatada» comparaissent pour ce meurtre revendiqué par Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi).
Ils avaient écopé -lors de leur procès en première instance en mars 2011- pour le premier- de la peine de mort et de 2 et 12 ans pour le second et le troisième.
Les mis en cause dans le meurtre n’avaient pas semblé regretter leur geste lors de leurs auditions. L’un des accusés a d’ailleurs déclaré qu’il regrette seulement de ne pas avoir d’ arme lui permettant d’aller , en outre, tirer sur l’ambassade américaine et se faire tuer par la suite. Le groupe disposait d’une arme unique : un pistolet automatique et d’une ceinture explosive qui devait être utilisée à titre défensif, pour intimider les services de sécurité et donner ainsi une immunité à celui qui la porte. Mais la dite ceinture semblable à celle actionnée plus tard par «Abou Oubeida » en aout 2009 à coté de l’Ambassade de France à Nouakchott, n’a finalement servi à rien , car «Eness» qui l’avait sur sa taille, a été neutralisé sans qu’il ne puisse l’activer. D’ailleurs voulait -il réellement le faire? «Eness» est natif de 1984 . Il a perdu son père très tôt et a suivi seulement des études coraniques avant de s’adonner au commerce ambulant. Il est revenu en Mauritanie en 2009 après un séjour de 4 ans dans les groupes d’Aqmi au cours desquels il a participé aux attaques de Ghallawiya et de Tourine.
Il fait partie des 14 salafistes expédiés en mai 2011 dans une prison secrète. Ses parents affirment qu’un fragment de balle est resté dans son abdomen depuis sa violente interpellation au milieu de juillet 2009.
Selon nos informations, il s’était marié en prison avec une cousine, au milieu de 2010.
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