Le gendarme Ely Ould Mokhtar, détenu par Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI ) depuis le 19 décembre 2011 serait libre depuis le 2 mars, après plus de deux mois de captivité . L’information est à la Une des medias mauritaniens, ses parents en ont...
....été avisés dit-on, même si aucune source officielle, ne l’a encore confirmé. La libération du gendarme serait intervenue à l’expiration du délai fixé par Aqmi au gouvernement mauritanien afin de réagir positivement à sa doléance relative à la libération de deux de ses combattants détenus par Nouakchott.
Il semble(rait) que le président Aziz ait finalement «réagi positivement» à l’exigence d’Aqmi et qu’un malien dénommé Abderrahmane Ould Imidou ait été acheminé au Nord du Mali pour servir de monnaie d’échange avec le soldat mauritanien.
Ould Imiddou avait participé au rapt des italiens en décembre 2009, non loin de Kobeni. Un rapt dirigé par l’émir de «Seriyat El Fourghane» Yahya Abou El Hemam, en personne.
Mais Ould Immidou qui a dormi la nuit du rapt (19 décembre 2009) dans un hôtel à Aioun a été arrêté le lendemain en tentant de retraverser la frontière mauritano-malienne avec à bord de son véhicule "Prado" deux autres ressortissants occidentaux rencontrés dans l’hôtel, et auxquels, il s’était présenté comme transporteur.
La libération du gendarme aurait donc été rendue possible grâce à celle Ould Imidou.
Elle démontrerait au cas où elle se confirme qu’il y a bien eu négociation entre Aqmi et le pouvoir et que la pression des leaders d’opinion -surtout ceux de l’Opposition- a finalement porté ses fruits.
Les négociations avec Aqmi semblent avoir été menées nous a-t-on dit, par le général Mohamed Ould Mohamed Znagui chef d’état-Major adjoint de l’Armée Nationale dont la présence a été signalée il y a quelques jours non loin de Bassiknou.
Les sources parlent également de la libération d’un autre détenu d’Aqmi en Mauritanie.
Une information qui reste cependant à confirmer. Il s’agirait de Saleck Ould Cheikh Ould Mhaimed qui était à bord d’un véhicule piégé envoyé par Aqmi vers Nouakchott et qui s’était immobilisé non loin de R’kiz, avant que deux occupants ne soient arrêtés et le troisième tué, après une course poursuite dans laquelle un gendarme mauritanien a été tué.
Aucune information n’est disponible sur une éventuelle contrepartie financière qui pourrait avoir été versée à Aqmi pour la libération du gendarme, étant entendu qu’Aqmi ne libère jamais, un otage sans recevoir des fonds, parallèlement à la satisfaction de ses autres doléances.
Et aussi curieux que cela doit l’être, la libération d’une otage Italienne Rossella Urru, membre de l’Ong CCISP kidnappée le 23 octobre à Tindouf, a également été annoncée parallèlement celle de Ould El Mokhtar.
Or, cette derniere n’était pas en principe entre les mains d’Aqmi, contrairement à notre compatriote.
Elle était détenue par le « Mouvement Unicité et Djihad en Afrique de l’Ouest » (MUJAO), présenté en décembre dernier comme une dissidence d’Aqmi, alors qu’il en est une excroissance.
Alors pourquoi cette annonce? Y-a-t-il eu fusion AQMI-MUJAO entretemps? Pourquoi un dénouement commun à deux otages supposés être détenus par deux organisations distinctes ? Il y a evidement, du louche. Même du trés louche. Le MUJAO a revendiqué samedi 3 mars l’attentat contre un camp militaire dans le sud de l’Algérie, qui a fait 24 blessés, selon un premier bilan, plutot atténué. «Nous vous informons que nous sommes à l’origine de l’explosion (...) ce matin à Tamanrasset dans le sud de l’Algérie », a indiqué le MUJAO, dans un message écrit. Vingt-quatre personnes, 10 gendarmes et 14 civils, ont été blessées samedi dans un attentat suicide à la voiture piégée contre la brigade de gendarmerie de Tamanrasset (1.970 km au sud d’Alger). L’attentat a été perpétré, deux kamikazes d’origine sahraouie et azawadie qui ont lancé leur voiture piégée contre le siège de la gendarmerie de Tamanrasset une ville algérienne qui abrite l’état Major conjoint monté par 4 pays du Sahel, pour lutter contre Aqmi. Tout un symbole!
IOM
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