Ultimatum d’Aqmi pour le gendarme otage: Que faire?    
11/02/2012

Après sa revendication du rapt du gendarme mauritanien Ely Ould El Moctar, puis la détermination des conditions pour sa libération, Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) est passée le 11 février à la troisième phase (précédant l’ultime) en fixant un ultimatum...



...de 20 jours aux autorités mauritaniennes, faute de quoi, Ould El Moctar sera exécuté. Aqmi avait demandé le 13 janvier la libération de deux, de ses combattants, détenus en Mauritanie contre celle, du gendarme otage .

Un "troc" rejeté par le gouvernement mauritanien par la voix du ministre des affaires étrangères qui avait répondu que la Mauritanie ne négociera pas avec Aqmi et que le gendarme aurait pu mourir, comme le furent d’autres militaires.

En fixant ce premier ultimatum qui expire le 2 mars, Aqmi envoie un message de fermeté et met la pression sur le gouvernement qu’elle voudrait rendre responsable de l’exécution eventuelle du gendarme, du fait que «Ould Abdel Aziz et son système n’ont pas fait le moindre geste pour le sauver malgré l’initiative proposée pour son échange».

A présent, tout concourt à laisser penser que le gendarme a été abandonné à son triste sort et qu’une balle 7,62 tirée sur la nuque viendrait mettre fin à ses jours la soirée du 2 mars.

Une perspective dangereuse à plus d’un titre. Car en exécutant son otage , Aqmi fait passer le message qu’elle doit être prise au sérieux pour ses futurs rapts.

Rapts,  qui vont être plutôt tournés sur les sécuritaires mauritaniens, lesquels, deviendront de principales cibles à cause de la rareté des occidentaux qui se hasarderaient encore à se pavaner dans le pays.
Avec cette  exécution, le gouvernement mauritanien se serait montré ,lui aussi, ferme, mais également, insensible à la détresse de l’un de ses soldats, prisonnier de guerre, chez l’ennemi.

Des incidences sont déjà ressenties à ce stade et seront plus vives en cas de drame, à la fois, chez les parents de l’otage, ses compatriotes et compagnons d’armes . Que faire donc?
Il faut d’abord cesser de s’inspirer de l’approche "British" ,laquelle, n’a servi, en fait, qu’à faire tuer atrocement, le trés courageux otage Edwin Dyer, que Dieu ait pitié de lui.

Et d’ailleurs, ne sommes-nous pas quelque peu latins, en Mauritanie?

 Alors, pourquoi ne pas faire comme l’Espagne, sinon la France, notre Déesse ?

Il s’agira ainsi d’agir en deux directions. La première, et c’est mieux, en faisant le tout, pour faire libérer Ely Ould El Moctar par les armes. Le cas échéant, par la négociation. Existe-t-il une troisieme solution, autre que celle de "on s’en fout",deja exprimée?

Les Etats confrontés à ce genre de situation savent trouver les profils des négociateurs (barbouzes, notables, repentis)  qui sauront évoluer d’un ultimatum à un autre.

Il s’agit d’être sensible au cas de Ely  dans sa dimension humanitaire   et de gagner du temps, avec des propositions et des contre-propositions.

Puis, d’exploiter intelligement, le temps gagné.
IOM


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Commentaires
A-

2012-02-12 16:24:17

Il faut donner les 2 terroristes contre la vie du gendarme. Quitte à les rattraper après et ils n’ iront pas loin (nord Mali). Les algériens l’ ont fait avec leurs marins kidnappés par les somaliens. Pourquoi pas nous?

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