| Les familles d’Antoine Léocour et Vincent Delory, les deux jeunes otages enlevés il y a un an au Niger, ont commémoré dimanche 8 janvier à Linselles (nord) la mort de leurs enfants et demandé la "vérité" sur leur décès lors de l’attaque des forces spéciales françaises. Les deux hommes...
...avaient été enlevés le 7 janvier à Niamey au Niger par des membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et tués lors d’un assaut donné le 8 janvier au Mali. Après la messe une stèle portant les deux visages des jeunes Nordistes a été dévoilée dans le cimetière de ce village, où est enterré Antoine, l’une des deux victimes.
Alors que la famille de ce jeune homme, qui aurait été abattu par l’un de ses ravisseurs, selon un témoignage paru dans Libération jeudi, a dit sa "colère" et son "incompréhension" et assuré qu’elle continuerait son "combat pour la vérité", les proches de Vincent ont une nouvelle fois accusé les autorités. Selon l’avocat de la famille Delory, Me Frank Berton, les tirs de l’armée française ont mis le feu au 4x4 dans lequel était enfermé ce jeune homme, provoquant sa mort, une version des faits confortée par le témoignage d’un membre d’Aqmi dans Libération.
"Le dénouement dramatique de ton enlèvement résulte d’une décision politique, d’une volonté de fermeté à l’égard du terrorisme qui ne t’a laissé aucune chance", a clamé sa soeur, Annabelle.
"Aujourd’hui, nous voudrions que l’on reconnaisse que tu as été sacrifié pour une raison d’Etat. Tu es mort par et pour la France et nous voudrions qu’on reconnaisse ton martyre", a-t-elle poursuivi. "Cela ne te ramènera pas parmi nous malheureusement, mais cela permettrait de donner un peu de sens à ta mort".(Afp)
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