L’année 2011 qui tire à sa fin a été marquée en Algérie par un regain de la violence des éléments armés liés à Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) qui a revendiqué plusieurs attentats depuis le début de l’année particulièrement en Kabylie. Le 16 avril 2011...
...un attentat terroriste a ciblé une unité de l’armée algérienne à Yakouren, Wilaya de Tizi Ouzou (103 km à l’est d’Alger), faisant 13 morts et 16 blessés parmi les militaires algériens.
Le 14 août de la même année, un attentat kamikaze a visé le siège de la première sûreté urbaine du centre-ville de Tizi Ouzou, faisant 33 blessés, dont plusieurs policiers. Le 26 du même mois, un double attentat suicide perpétré en plein Ramadan contre l’Académie militaire algérienne de Cherchell. Bilan : 18 morts dont 16 militaires.
En totalité, ces attentats ont été revendiqués par Aqmi, qui selon des observateurs, "voudrait diversifier ses attaques". Des sources sécuritaires, citées par le quotidien El Khabar, parlaient même "d’un plan d’Aqmi visant les cinq wilayas du Centre, en l’occurrence Tizi Ouzou, Bejaia, Bouira, Boumerdes et Alger".
L’année qui s’achève a été également marquée par plusieurs opérations militaires d’envergure contre les maquis des éléments armés notamment dans les wilayas de Tizi Ouzou et Boumerdès et autres fiefs des groupes armés
Plusieurs éléments armés ont été éliminés lors de ces opérations de ratissage de l’armée algérienne et des forces combinées de sécurité qui se sont également soldées par l’arrestation d’autres éléments qui ont été déférés devant la justice. La dernière en date a permis de neutraliser, fin novembre, une dizaine d’éléments armés activant sur l’axe El Oued-Batna-Tébessa-Khenchela.
Début décembre, sept autres ont été arrêtés et présentés à la justice dans la wilaya de Tebessa pour "soutien financier aux groupes terroristes".
Douze autres personnes avaient été également arrêtées au début du mois de décembre, pour le même motif, dans des localités relevant de la wilaya de Khenchela.
La mi-novembre, dix-sept personnes accusées de "constitution d’un groupe terroriste" avaient été arrêtés et présenté en décembre devant le procureur de la République près le tribunal de Boussaâda, wilaya de M’sila.
Agés de 15 à 35 ans, ces individus "préparaient des attentas terroristes qu’elles comptaient perpétrer dans la wilaya de M’sila et les wilayas limitrophes", selon une source officielle. La violence continue à sévir malgré l’amnistie accordée aux éléments armés qui trouvent refuge dans les montagnes notamment des wilayas de Tizi Ouzou, Boumerdès et autres zones de Kabylie.
Ainsi, six ans après sa promulgation "la charte pour la paix et la réconciliation nationale est arrivée à ses limites et les dispositions juridiques qu’elle contient ne sont plus en mesure de prendre en charge les dossiers toujours en suspens", avait souligné l’avocat Merouane Azzi, président de la commission d’application des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, lors d’une rencontre organisée en septembre de l’année en cours par le Forum El Moudjahid. Depuis février 2006, pas moins 7.547 éléments armés ont bénéficié des mesures de cette charte.
Durant la même période, 1.257 autres ont été tués dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le nombre total des éléments armés ayant été éliminés depuis le début du terrorisme s’élève à 17.000, selon Me Azzi.
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