Les trois coopérants européens - une Espagnole, une Italienne et un Espagnol - enlevés dans l’ouest de l’Algérie, l’ont été par la "filiale sahraouie" d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a affirmé mardi 25 octobre à l’AFP une source des services de sécurité...
...maliens. Les "otages européens sont prisonniers d’Aqmi et de sa filiale sahraouie. Ils ont été localisés puis suivis par des éléments sahraouis qui ont mené l’opération d’enlèvement avec des complices d’Aqmi", a précisé cette source. "Des éléments proches du groupe de H…. Ould Mohamed M’Barek, ont participé à l’enlèvement", a précisé une autre source sécuritaire malienne.
H… Ould Mohamed M’Barek, Sahraoui membre d’Aqmi, avait été arrêté en 2008 à Bamako, puis extradé vers la Mauritanie où il était recherché et où il est aujourd’hui incarcéré. Dans son procès verbal d’auditon par la police malienne que l’AFP a pu consulter, il avait fait état de l’existence de "réseaux d’endoctrinement et de recrutement d’Aqmi, à l’intérieur des camps (de réfugiés sahraouis) de Lahmada" à Tindouf (ouest de l’Algérie). Les trois otages européens ont été enlevés dimanche à Hassi Rabuni, qui abrite le siège du gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), près de Tindouf. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie et qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental, territoire du sud du Maroc dont la partie nord-est est proche de Tindouf, a affirmé que les ravisseurs d’Aqmi étaient venus du Mali et qu’ils avaient ramené leurs otages dans ce pays. Une information démentie lundi par un ministre malien. "A ce jour, il n’y aucune trace des otages européens dans le nord du Mali", a déclaré ce ministre sous couvert d’anonymat, ce qu’ont confirmé les sources de sécurité maliennes. "On nous fait un mauvais procès. Qu’on nous dise où sont les otages sur notre territoire", a affirmé l’une d’elles. Cette nouvelle prise d’otages survient au moment d’une visite officielle à Alger du président malien Amadou Toumani Touré. (Afp)
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