Un porte-parole présumé de Boko Haram (salafistes nigérians) , une organisation tenue responsable de nombreuses attaques sanglantes dans le nord du Nigeria, dont le récent attentat contre le siège des Nations unies à Abuja, a rejeté une proposition de dialogue avec les autorités.
"Nous n’allons prendre part à aucun dialogue avec le gouvernement", a déclaré Abul Qaqa, lors d’une conférence par téléphone avec des journalistes à Maiduguri, ville de l’extrême nord-est où Boko Haram est particulièrement active. Le porte-parole faisait référence aux recommandations émises cette semaine par le comité Galtimari mis en place par le président nigérian Goodluck Jonathan pour favoriser le dialogue. "Nous ne reconnaissons pas le comité Galtimari et, en ce qui nous concerne, ses recommandations n’ont aucune valeur", a poursuivi le porte-parole. "Nous maintenons nos objectifs qui sont d’assurer une application stricte de la Charia au Nigeria et de mener une guerre contre les infidèles", a-t-il ajouté. Un homme se présentant sous le nom d’Abul Qaqa s’est exprimé au nom de Boko Haram à plusieurs reprises par le passé mais Boko Haram semble compter plusieurs factions et d’autres individus ont également affirmé parler en son nom. Dans son rapport présenté en début de semaine, un panel presse le gouvernement de dialoguer avec les extrémistes à condition que ceux-ci renoncent à la violence et rendent leurs armes.
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