| L’Union européenne (UE) va prendre en compte les conséquences de la crise libyenne sur le Sahel - notamment la prolifération d’armes - dans sa stratégie pour la sécurité et le développement de cette région confrontée au terrorisme, a affirmé jeudi 22 septembre...
...Ã Nouakchott un de ses responsables.
La « Stratégie européenne pour la sécurité et le développement dans le Sahel », dotée d’un budget de 150 millions d’euros en faveur de la Mauritanie, du Mali et du Niger, a été adoptée en mars, peu après le début de l’insurrection libyenne ayant abouti à la chute, en août, de Mouammar Kadhafi, « mais nous essayons d’intégrer ses conséquences dans la mise en oeuvre de cette stratégie », a affirmé Manuel Lopez-Blanco, coordonnateur de ce programme, en visite en Mauritanie.
La crise libyenne « a eu pour conséquence la prolifération d’armes au Sahel, l’émigration, la circulation de combattants qui, n’ayant plus d’employeurs, vont s’auto-employer dans le banditisme », a estimé M. Lopez-Blanco.
Selon lui, l’UE « compte aider les pays concernés à faire face à la criminalité, au terrorisme et au défi du développement ». « Nous allons notamment aider le Mali à reprendre le (contrôle du) nord de son pays par des actions marquant le retour de l’Etat social dans ces régions, en sécurisant les pôles de développement définis dans sa stratégie nationale », a-t-il ajouté.
L’UE aide également la Mauritanie à « équiper 45 points de passage pour contrôler l’accès de son territoire » et le Niger en « développant ses possibilités d’investigations policières et de formation des juges notamment », selon M. Lopez-Blanco.
Il a précisé que la stratégie européenne s’intéresse aussi à la « lutte contre l’extrémisme et le radicalisme » en soutenant des programmes nationaux « d’enseignement de l’islam modéré tel que pratiqué » au Sahel dans le cadre d’efforts régionaux de lutte contre le terrorisme.
Manuel Lopez-Blanco a achevé jeudi une visite d’une semaine en Mauritanie, consacrée à l’examen avec Nouakchott des conditions de mise en oeuvre de cette stratégie européenne pour le Sahel.
La Mauritanie, le Mali et le Niger sont parmi les pays les plus touchés par les activités d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). De ses bases dans le nord du Mali, elle organise des attentats et des enlèvements - essentiellement d’Occidentaux - ainsi que divers trafics.
L’Expression
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