Accrochage entre l’armée nigérienne et Aqmi   
13/06/2011

Le ministère nigérien de la Défense a confirmé lundi 13 juin qu’un militaire nigérien a été tué et six blessés dans un accrochage survenu dimanche, à 80 km de la cité minière d’Arlit avec des «bandits armés» (allusion aux combattants d’Al Qaida au Maghreb Islamique-Aqmi).



Il s’agit du premier incident impliquant l’armée nigérienne et Aqmi officiellement signalé dans le nord nigérien depuis la désastreuse opération de sauvetage conjointe des armées nigérienne et française, qui avait coûté la vie en janvier 2011 à plusieurs militaires nigériens et combattants d’Aqmi, ainsi qu’à deux Français enlevés à Niamey
En septembre 2010 Aqmi a kidnappé à Arlit cinq Français, un Togolais et un Malgache. Elle retient toujours quatre Français après avoir libéré 3 otages contre le paiement (trés) probable d’une rançon .
Les "bandits armés" dont l’un a été tué le 12 juin circulaient à bord de trois véhicules indique le ministère dans un communiqué lu à la télévision nigérienne dans lequel il a été précisé que l’un des véhicules des bandits a été saisi contenant 640 kg d’explosifs, 435 détonateurs, une arme, des effets militaires et la somme de 90.000 dollars.
Aqmi avait mené deux attaques meurtrieres au Niger en décembre 2009 et mars 2010.

Soumise à une pression militaire mauritanienne au Nord-Mali en juillet et septembre 2010 l’organisation qui epargne le Mali et mène le gros de son action en Algérie (Tizi-Ouzou, Boumerdes, Kenchela, Tinzouatine) avait riposté en organisant deux opérations kamikaze en Mauritanie (aout 2010 et février 2011) , opérations qui ont fait plusieurs blessés parmi les militaires mauritaniens.
Le retrait des militaires mauritaniens du Nord-Mali au milieu de mars 2011 a été suivi, par l’implantation de nouvelles unités d’Aqmi près de la frontière mauritanienne a déclaré récemment le président Mohamed Ould Abdel Aziz. " (…) Cela nous inquiète, mais nous avons pris les dispositions nécessaires pour répondre à cette situation", a-t-il assuré.

L’armée mauritanienne pourra de nouveau (peut être) attaquer Aqmi en territoire malien compte tenu du droit de poursuite et à l’issue de la rencontre de Segou. Une «source militaire» a déclaré le 13 juin à l’Afp que le Mali et la Mauritanie vont mener des opérations militaires communes afin d’empêcher Aqmi de s’implanter durablement dans la forêt du Wagadou, près de la frontière mauritanienne.
"Nous allons rapidement faire des opérations militaires communes", a affirmé cette source à la fin d’une rencontre de responsables militaires des deux pays dans la ville malienne de Ségou, à 240 Km au nord de Bamako.
Cette source a précisé qu’il y aura "des patrouilles, des échanges d’informations, le droit de poursuite reconnu aux deux pays". Mais en fait ce sont les militaires mauritaniens qui auront comme par le passé, à faire le boulot. A la place des autres qui ne savent que raler!
L’armée mauritanienne a neutralisé mi-mai 2011 des éléments d’Aqmi non loin d’El Ghallawiya tuant un combattant et capturant un deuxième.

L’opération se serait déroulée après qu’une patrouille eut repéré une voiture entrant en territoire mauritanien et comme toujours à partir du Mali.
Le Mali, la Mauritanie, le Niger et l’Algérie ont décidé à l’issue d’une réunion de leur ministre des affaires étrangères tenue au milieu du mois de mai à Bamako, de mettre en place une "force conjointe" pour sécuriser la sous-région saharo-sahélienne avec mission de "patrouiller" dans cette vaste .zone et combattre le crime organisé transfrontalier. Cette force serait opérationnelle dans un délai de 18 mois. Ce qui signifie que d’ici là...

 

 


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