Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, M. Soumeylou Boubeye Maïga, a exprimé mercredi à Alger, la volonté du président malien, M. Amadou Toumani Touré, de voir les relations bilatérales entre l’Algérie et son pays...
...se consolider face aux problèmes actuels qui marquent la région.
A l’issue d’une audience que lui a accordée le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, M. Maïga a indiqué à la presse avoir exposé au chef de l’Etat l’analyse et la perception du président malien concernant les problèmes actuels dans la région, avant d’exprimer sa volonté de voir les relations bilatérales "se consolider face à cette situation qui nécessite une plus grande convergence et une plus grande approche", a-t-il souligné.
L’envoyé spécial du président malien a affirmé avoir "écouté avec beaucoup de satisfaction les conseils et les orientations du président Bouteflika", qui sont, a-t-il estimé, "en parfaite convergence avec celles de son homologue malien".
Ces orientations consistent à "oeuvrer à redynamiser tous les mécanismes qui unissent les deux pays et à travailler au renforcement des relations bilatérales dans la perspective d’une plus grande consolidation du front africain face aux problèmes actuels", a-t-il souligné. L’audience s’est déroulée à Djenane El-Mufti en présence du ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, et du ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, M. Abdelkader Messahel Le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci et son homologue malien Soumeylou Maïga se sont mis d’accord mercredi à Alger pour "onsolider" la coopération dans la lutte contre le terrorisme sur la zone frontalière algéro-malienne. "Nous sommes convenus de consolider les mécanismes qui régissent les relations bilatérales pour que des avancées substantielles soient enregistrées durant l’année 2011 en matière de coopération sécuritaire sur la zone frontalière, de consultations et de coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme", a déclaré à la presse M. Medelci à l’issue d’une réunion de travail avec le ministre malien. Alger et Bamako "se sont accordées sur un agenda, devant permettre d’organiser ces volets de la coopération sécuritaire, qui sera précisé "dans les prochaines semaines", a-t-il ajouté. "Nous pourrons aboutir ensemble à l’instauration progressive d’une sécurité dans l’espace commun de manière à assurer une stabilité plus globale et durable à travers l’harmonisation de nos évaluations, approches et méthodes d’action", a dit de son côté M. Maïga. Les deux ministres ont également évoqué la situation en Libye et procédé à une évaluation de la réunion d’Addis-Abeba tenue mardi en présence des deux parties de la crise libyenne, selon l’agence de presse APS. "Nous avons enregistré avec beaucoup de satisfaction la participation des deux parties libyennes, ce qui atteste de la crédibilité de la démarche prônée par l’Union africaine" quant à une solution politique de la crise en Libye, a déclaré M. Medelci. M. Maïga était arrivé à Alger pour une visite axée notamment sur la lutte contre l’insécurité due à la présence d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) dans la région du Sahel. Il a été reçu par le président algérien Abdelaziz Bouteflika auquel il devait remettre un message de son homologue malien Amadou Toumani Touré, contenant une "analyse de la situation régionale et comment nous voyons l’évolution et le renforcement de nos relations bilatérales dans un contexte extrêmement perturbé ou toutes les menaces auxquelles nous étions confrontés se retrouvent amplifiées". M. Maïga avait estimé que la situation sécuritaire dans le Sahel "demeure grave et préoccupante et nécessite que nous conjuguions encore plus nos efforts pour pouvoir trouver les réponses les plus adéquates à cette situation".
|