Les Espagnols retenus depuis près de neuf mois au Mali par Aqmi, sont arrivés dans la nuit de lundi à mardi à Barcelone (nord-est). Roque Pascual et Albert Vilalta, sont arrivés à l’aéroport de Barcelone en provenance de Ouagadougou mardi à 01h20 locale (23h20 GMT lundi).
Les deux ex-otages avaient embarqué, visiblement épuisés, et l’un d’eux se déplaçait avec une béquille. Les épouses des deux hommes, ainsi qu’un médecin, un psychologue et plusieurs fonctionnaires se trouvaient à bord de l’avion spécial qui avait quitté Ouagadougou peu après 19H30 pour l’Espagne.
Un Malien, auteur en novembre 2009 de l’enlèvement de deux Espagnols remis en liberté lundi, a été libéré, a affirmé un membre de sa famille lundi à l’AFP. "Omar a été libéré peu avant la libération des deux Espagnols, je l’ai vu de mes yeux", a déclaré Mohamed, cousin de Omar Sid’Ahmed Ould Hamma, dit "Omar le Sahraoui". Une source régionale proche des négociations pour la libération des otages a confirmé cette libération à l’AFP. "C’est vrai qu’une fois Omar libéré, ça a facilité la libération des deux otages espagnols. Je peux même vous dire qu’il a ensuite participé aux négociations en vue de leur libération et c’est un point très important"", a affirmé cette source. "Omar le Sahraoui" avait été extradé de Mauritanie vers le Mali le 16 août peu après la confirmation de sa condamnation à 12 ans de prison assortis des travaux forcés pour l’enlèvement de humanitaires espagnols sur la route entre Nouakchott et Nouadhibou.. Sans préciser lesquelles, Aqmi a affirmé lundi 23 aout avoir libéré les deux otages parce que certaines de ses revendications avaient été satisfaites, selon le quotidien espagnol El Pais citant un message enregistré du groupe. Un élu du nord du Mali, également proche du dossier des négociations, à affirmé à l’AFP que "pour libérer les otages, il y a eu au moins trois choses: la libération d’Omar le Sahraoui, une rançon, et la libération en catimini de trois islamistes détenus dans un pays voisin du Mali" qu’il n’a pas cité. Des medias espagnols ont affirmé qu’une rançon variant de 3,8 millions à 10 millions d’euros avait été versée par Madrid. Le gouvernement espagnol avait nié farouchement en mars le versement d’une rançon lors de la libération d’Alicia Gamez.
Les quotidiens espagnols El Mundo et ABC ont affirmé que le processus de libération des deux Catalans ne s’est enclenché qu’après cette extradition. Ces deux journaux indiquent en outre qu’une rançon, évaluée à 3,8 millions d’euros par El Mundo et de 5 à 10 millions d’euros par ABC, a été versée par Madrid. L’exécutif avait nié farouchement en mars le versement d’une rançon lors de la libération d’Alicia Gamez, autre volontaire d’Accio Solidaria, capturée en même temps que ses deux collègues. Dans son message enregistré, Aqmi souligne que la libération des deux otages espagnols constitue une "leçon adressée aux services secrets français", après l’échec d’un raid franco-mauritanien mené le 22 juillet pour libérer l’otage français Michel Germaneau dont Aqmi a revendiqué le 25 juillet l’exécution. (Afp+photo de Saharamedias)
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