Deux travailleurs humanitaires espagnols enlevés en novembre dernier en Mauritanie par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont été libérés, a annoncé Madrid lundi 23 aout. "Il sont sains et saufs après 268 jours entre les mains de leurs ravisseurs, (268 jours)...
...d’inquiĂ©tudes et d’efforts de la part du gouvernement pour obtenir leur libĂ©ration", s’est fĂ©licitĂ© le prĂ©sident du gouvernement, JosĂ© Luis Rodriguez Zapatero, lors d’une confĂ©rence de presse. Des membres de leur famille accompagnent les officiels envoyĂ©s Ă la rencontre des deux hommes, membres du personnel de l’organisation Barcelona-Accio Solidario, a-t-il prĂ©cisĂ©. Ils sont attendus Ă Barcelone dans la soirĂ©e. Roque Pascual et Albert Vilalta devaient ĂŞtre conduits en hĂ©licoptère Ă Ouagadougou avant d’embarquer Ă destination de l’Espagne, a-t-on appris de source proche de la prĂ©sidence du Burkina Faso. "Cela met fin Ă un acte de terrorisme qui n’aurait jamais dĂ» avoir lieu", a poursuivi le chef du gouvernement, sans prĂ©ciser les conditions de leur libĂ©ration. Les deux hommes ont Ă©tĂ© enlevĂ©s en compagnie d’une collègue nommĂ©e Alicia Gamez. Cette dernière a Ă©tĂ© relâchĂ©e en mars. Leur libĂ©ration serait liĂ©e au rapatriement d’un Malien condamnĂ© en Mauritanie pour son rĂ´le dans l’enlèvement, d’après un expert europĂ©en du terrorisme ayant requis l’anonymat. ÉCHANGE "Il y a eu un Ă©change, bien qu’on ignore si une rançon a Ă©tĂ© versĂ©e", a-t-il indiquĂ©. PriĂ©s de dire si l’extradition lundi dernier au Mali d’Omar Sid-Ahmed Ould Hamma, alias Omar Sahraoui, Ă©tait liĂ©e aux efforts dĂ©ployĂ©s pour obtenir la libĂ©ration des deux Espagnols, des responsables mauritaniens et maliens se sont refusĂ©s Ă tout commentaire. Aqmi a fait savoir que l’Espagne Ă©tait l’une de ses cibles parce qu’elle est l’alliĂ©e des Etats-Unis et appartient Ă l’Otan. Le mois dernier, le mouvement a dit avoir exĂ©cutĂ© l’otage français Michel Germaneau, âgĂ© de 78 ans, après une opĂ©ration militaire contre une de ses bases dans le Sahara, Ă laquelle l’armĂ©e française a participĂ©. La France a dit avoir ordonnĂ© ce raid pour tenter de libĂ©rer Michel Germaneau parce que ses ravisseurs n’avaient donnĂ© aucun signe de vie de leur otage et n’étaient pas engagĂ©s dans des nĂ©gociations, ce que le chef de file d’Aqmi, Abdelmalek Droudkel, alias Abou Moussab Abdoul-Wadoud, a dĂ©menti dans un enregistrement audio diffusĂ© après l’opĂ©ration. AFP
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