Dans un enregistrement diffusé sur des sites internet islamistes, le chef d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdel, assure que la France a négocié avec le mouvement djihadiste en vue d’obtenir la libération de Michel Germaneau. Agé de 78 ans, celui-ci avait été pris en otage en avril dernier au Niger...
...mais AQMI a annoncé la semaine dernière son exécution en représailles d’un coup de main de militaires français et mauritaniens contre un de ses camps dans l’ouest du Mali. "Le président français a lancé une lâche opération alors que des négociations étaient en cours pour libérer Michel Germaneau", déclare une voix qui ressemble à celle de Droukdel - également connu sous le nom de guerre d’Abou Mouassab Abdoul-Wadoud - sur cet enregistrement qui n’a pu être authentifié de source indépendante. Au ministère français des Affaires étrangères, on renvoyait dimanche (1er aout) à l’entretien avec Bernard Kouchner publié samedi 31 juillet dans Le Parisien, dans lequel le ministre déclare : "Nous n’avons jamais été optimistes. Aucune de nos tentatives de dialogue n’a abouti", et ajoute: "Nous étions face à des gens déterminés à assassiner Michel Germaneau." Le président Nicolas Sarkozy a promis que la mort de Germaneau, dont le corps n’a pas été retrouvé, ne resterait "pas impunie" et le Premier ministre François Fillon a déclaré que la France était en guerre avec AQMI. AQMI avait donné à la France jusqu’au 26 juillet pour satisfaire ses revendications sur la libération de prisonniers islamistes. L’annonce de l’exécution de Germaneau a été faite la veille de cette échéance, juste après l’échec de l’opération franco-mauritanienne censée le libérer. Le président Sarkozy a parlé d’"un assassinat programmé".(Reuters)
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