Présenté par la police puis le parquet, comme étant le «cerveau» de l’enlèvement des catalans opéré le 29 novembre dernier en Mauritanie, Oumar Sahraoui s’en est défendu avec force dans une interview publiée le 5 avril par une agence de presse locale. Déféré devant le juge le 29 mars après...
...une détention préventive au niveau de la police, Oumar Sahraoui affirme qu’il a été "enlévé" alors qu’il était dans son troupeau de camélidés à 170 Kms au nord-Est de Tombouctou (Mali) par une bande de maliens dont un azawadi "informateur" mauritanien, avec lequel, il a dit avoir des règlements de compte tribaux, complexes. La bande de maliens l’a livré -a-t-il poursuivi- à des militaires mauritaniens basés non loin de Tichitt qui l’ont envoyé vers Nouakchott.
Il a catégoriquement nié dans l’interview être impliqué dans le rapt des catalans et affirme l’avoir nié à la fois devant la police et devant le juge disant le répèter devant l’opinion publique nationale et internationale et soulignant qu’il est un commerçant. Oumar Sahraoui s’est donc présenté en victime d’un collaborateur des services secrets mauritaniens qui aurait utilisé cette relation pour l’enfoncer. L’instrumentalisation des «services» est en effet, une pratique assez répandue que des crapules du monde du renseignement utilisent parfois pour régler des comptes avec des adversaires.
D’origine mauritanienne, marié à une sahraouie, riche commerçant ayant des intérêts à Bamako à Niamey, Oumar Sahraoui dit avoir commencé à "investir" en Mauritanie. Il raconté en détail les tortures dont il aurait fait l’objet de la part d’une "équipe" régulièrement dénoncée depuis plus d’une décennie et qui serait toujours opérationnelle en Mauritanie. Le détenu s’est demandé pourquoi a-t-il été enlevé d’un lieu proche du camp de "Belaouar" et pourquoi ce n’est pas ce dernier, qui est enlevé alors que tout le monde sait que c’est ce "Belaouar", qui a enlevé les espagnols et qui les détient? L’interview au delà des informations qu’elle a apporté et qui restent une version des faits, a été tout de même un véritable coup de maître du journaliste qui a réussi à l’obtenir.
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