Les participants se sont engagés à mettre en oeuvre les conventions (Messahel)   
18/03/2010

Le ministre algérien délégué chargé des affaires maghrébines et africaines M. Abdelkader Messahel a affirmé jeudi 18 mars l’engagement des participants à la conférence ministérielle de coordination des pays de la région sahélo-saharienne tenue le 16 mars à Alger à respecter et mettre...



...en oeuvre les conventions et lois relatives à la lutte antiterroriste. Cette conférence qui s’est déroulée à Alger et à l’issue de laquelle les participants ont exprimé leur condamnation du terrorisme et leur détermination à le combattre a regroupé les représentants de l’Algérie, du Burkina Fasso, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. "Il y a des garanties au niveau bilatéral et continental pour que soient respectées et mises en oeuvre les conventions et lois relatives à la lutte antiterroriste", a indiqué M. Messahel qui était l’invité de la chaîne deux de la Radio nationale. Dans le même contexte il a fait savoir qu’il y avait des garanties "pour que tous les pays s’engagent dans la lutte antiterroriste et qu’ils respectent intégralement les conventions bilatérales".

"Il y a une volonté politique pour ce faire", a-t-il ajouté. A ce propos, le ministre s’est félicité de la contribution de l’Agérie à la mise en place du cadre juridique de la lutte antiterroriste, dont la résolution 1904-2009 adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU, le 17 décembre 2009 criminalisant le versement de rançons aux terroristes. "Les pays ont l’obligation de respecter les lois onusiennes sur la lutte antiterroriste notamment ceux qui enregistrent des prises d’otages sur leur territoire comme le Mali", a insisté M.Messahel.

Il a ajouté que même les pays d’origine des otages doivent aussi respecter ces lois et les appliquer. D’autre part, M. Messahel a affirmé que les sept pays du Sahel participants à la réunion, sont déterminés à "relancer" la coopération, à travers la mise en place d’un "plan" de lutte contre le terrorisme et la criminalité ajoutant qu’ils ont convenu de tenir deux réunions à Alger à partir du mois d’avril, la première au niveau des responsables chargés de la lutte antiterroriste, la seconde au niveau des chefs d’état-major des armées". Cette réunion a été aussi l’occasion d’évoquer les défis du développement, notamment dans les zones frontalières, soulignant "l’existence de programmes de développement pour améliorer le niveau de vie des populations", a rappelé le ministre. Outre la lutte antiterroriste, l’Algérie oeuvre à la réalisation de programmes de développement au profit des populations de ces régions, a fait remarquer M. Messahel affirmant la disposition de l’Algérie et son engagement à financer le forage de puits et la réalisation de centres de formation professionnelle et de structures sanitaires notamment au nord du Mali, au Niger et au Tchad.

A une question sur les déclarations des Etats-Unis et la France en faveur de la conférence des Etats sahélo-sahariens, M. Messahel a indiqué que par ces positions les deux pays affirment la "responsabilité" des Etats voisins à résoudre les problèmes et lutter contre ce fléau (terrorisme) qualifiant la démarche de "positive". Insistant sur "la nécessité de faire la distinction entre l’ingérence étrangère et l’aide", le ministre a souligné que les Etats du Sud avaient "besoin d’aide" dans leur lutte contre le terrorisme notamment en matière de "formation, d’équipement et d’échange d’informations" outre l’aide économique qui doit se faire dans le cadre de programmes et dans ce qui a été convenu entre les pays du voisinage". S’agissant de la situation au Soudan, M. Messahel a qualifié "d’important" l’accord devant être conclu le 18 mars à Doha (Qatar) entre le gouvernement soudanais et le mouvement pour la Justice et la démocratie au Darfour car, a-t-il dit, il favorisera le retour de la sécurité et de la stabilité dans la région. L’accord, a ajouté le ministre, permettra aussi à la région (Darfour) de participer aux élections nationales du Soudan" soulignant "l’optimisme" de l’Algérie quant aux résultats des élections et la portée de l’accord". Par ailleurs, M. Messahel est revenu sur le rôle joué par l’Algérie et le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika dans la règlement de plusieurs conflits en Afrique et l’apport financier de l’Algérie dans le cadre de l’Union Africaine (UA) et le conseil de sécurité et de paix de l’UA. Le ministre a, dans le même ordre d’idées, salué le rôle de l’Algérie dans le règlement de conflits dans les pays du voisinage notamment au nord du Mali et au nord du Niger. Il a par ailleurs mis en avant le rôle du NEPAD et ses stratégies dans "la prise en charge des questions de développement en Afrique" en mobilisant tous les moyens nécessaires et en définissant les priorités avec à leur tête la paix, la stabilité, la santé et l’agriculture". M. Messahel a enfin relevé le partenariat établi entre les pays initiateurs du NEPAD et le G8 avant d’annoncer la participation du Chef de l’Etat à une rencontre en juin prochain au Canada pour évaluer ce partenariat 8 ans après le lancement du NEPAD et du programme de Kananaskis. (Aps)


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