Une conférence ministérielle de coordination des pays de la région sahélo-saharienne se tient mardi 16 mars à Alger avec la participation des ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. La lutte antiterroriste et les phénomènes connexes...
...ainsi que les questions de développement dans la région sahélo-saharienne sont les points inscrits à l’ordre du jour de cette conférence. Elle sera consacrée à une évaluation de la situation qui prévaut dans la région, en particulier sous l’angle de la recrudescence des actes terroristes et de la menace que représente ce fléau et ses connexions avec le crime transnational organisé et les trafics de tous genres, sur la paix, la sécurité et la stabilité de la région. Cette rencontre permettra également aux pays participants d’examiner et arrêter les mesures, au plan bilatéral et régional, pour éradiquer ce fléau ainsi que les voies et moyens de la relance du développement économique au profit des populations de cette région. La conférence, dont la tenue a été décidée de concert avec les pays de la région, sera sanctionnée par des recommandations et sera aussi l’occasion d’évoquer les mesures concrètes que prendront les pays de la sous-région. Les mécanismes sous-régionaux doivent jouer "pleinement" leur rôle dans le contexte actuel, avait indiqué le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, soulignant que cette démarche s’inscrit dans une logique de prise en charge, par ces pays, de leur sécurité, "condition essentielle" dans le cadre d’une coopération intégrée de notre région. Pour le ministre, il est important de consolider le cadre bilatéral, mais aussi de créer les synergies voulues pour que les pays de la région s’engagent effectivement et directement dans la lutte contre le phénomène du terrorisme qui menace la sécurité et la stabilité de la région et qui compromet également son développement, a-t-il dit. Il a ainsi qualifié ce genre de rencontre d’"extrêmement importante" pour la coordination car "il y a un besoin de concertation, d’échange d’information et surtout d’actions". Paris espère des progrès La France s’est félicité de la convocation mardi 16 mars d’une conférence régionale à Alger sur la lutte contre le terrorisme dans la zone sahélo-sahélienne et en espère une plus étroite collaboration entre les pays concernés, a indiqué lundi 15 mars le ministère français des Affaires étrangères. Face à la recrudescence des activités de groupes islamistes se réclamant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), la France souhaite qu’elle "renforce la coordination régionale, cruciale en matière de lutte contre le terrorisme", a dit lors d’un point de presse le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero. "Nous nous réjouissons de l’initiative prise par les autorités algériennes d’accueillir sur leur sol cette enceinte de concertation entre les Etats de la région", a-t-il ajouté. Les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, de Libye, du Mali, de Mauritanie, du Niger et du Tchad sont attendus à cette conférence sur "la recrudescence du terrorisme", selon le gouvernement algérien. A son ordre du jour, la recrudescence des actes terroristes, leurs connexions avec le crime transnational organisé et leurs conséquences sur la sécurité et la stabilité de la région. Alger et Nouakchott avaient récemment rappelé leurs ambassadeurs à Bamako pour consultations après la remise en liberté par le Mali de quatre hommes -deux Algériens, un Mauritanien et un Burkinabé- soupçonnés de terrorisme. Après ces libérations, un otage français, Pierre Camatte, avait été relâché le 23 février par ses ravisseurs. La France avait remercié le Mali, pays qu’elle aide à lutter contre le terrorisme. Ses relations restent délicates avec Alger autour de plusieurs contentieux (lutte antiterroriste, mémoire de la colonisation...). (Agences)
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