L’otage italo-burkinabè n’a pas été libérée, comme l’avait affirmé un peu plus tôt une source diplomatique à Bamako, mais est toujours détenue mercredi 10 mars par la branche maghrébine d’Al-Qaïda, a indiqué une source proche de la présidence du Burkina Faso."La Burkinabè (qui a également la nationalité italienne) n’a pas été libérée.
Seule l’Espagnole a été libérée et un avion est venue la chercher à Ouagadougou, elle est partie" vers l’Espagne, a ajouté cette source, sous couvert de l’anonymat. "On continue les discussions pour sa libération. Ce ne sont pas les mêmes groupes, chaque groupe pose ses conditions", a-t-elle précisé.
La source diplomatique à Bamako qui avait donné sa libération est revenue sur ses déclarations: "c’est l’otage espagnole seule qui a été libérée. Il y a eu une petite confusion. L’otage italienne, elle, n’a pas été libérée". La ressortissante italo-burkinabè, Philomène Kabouré, 39 ans, (photo, ci-haut) avait, selon des sources proches de la négociation, dans le passé refusé d’être libérée seule pour rester avec son mari italien, Sergio Cicala, 65 ans, toujours détenu. "C’est grâce aux efforts du Burkina Faso qu’on a pu obtenir ce résultat", a déclaré à l’Afp cette même source diplomatique. Selon les recoupements de l’Afp, depuis plusieurs jours au moins deux émissaires "personnels" du président du Burkina Blaise Compaoré étaient sur le terrain, dans le désert malien, pour obtenir cette libération. "Ils (émissaires) ont tout fait pour obtenir la libération de tous les otages, mais ça n’a pas marché. C’est un geste humanitaire que les ravisseurs ont fait", a commenté de son côté, un négociateur malien qui était à la périphérie des négociations, sans être directement impliqué. L’otage espagnole Alicia Gamez, libérée mercredi par la branche maghrébine d’Al-Qaïda dans le nord du Mali, est "saine et sauve" et voyage actuellement "vers Barcelone", a déclaré la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega. Les deux autres membres de l’ONG Barcelona Accio solidaria, Roque Pascual et Albert Vilalta, pris en otage avec elle le 29 novembre au Mauritanie, sont toujours aux mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans les confins désertiques du nord du Mali.
|