Nouveau refus de Bamako de libérer des islamistes d’Aqmi   
14/02/2010

Le Mali "n’a pas changé de position" et a une nouvelle fois refusé de libérer des islamistes en échange de l’élargissement du Français Pierre Camatte enlevé fin novembre par Al-Qaïda dans le nord malien, a-t-on appris dimanche (14 février) de sources gouvernementales maliennes.



Malgré "l’insistance" des émissaires français conduits samedi par le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, le Mali a été "correct" mais "n’a pas changé de position", a précisé à l’Afp une source gouvernementale malienne.

"Nous vivons dans un environnement international où il y a des règles en matière de sécurité, de lutte contre le terrorisme. Il faut les respecter. C’est ce que fait le Mali en refusant de libérer des terroristes. Nous l’avons expliqué à nos amis français", a-t-elle indiqué.

"Nous ne dirons pas plus mais il n’est pas question de libérer des islamistes", a déclaré à l’AFP une autre source gouvernementale.

Le ministre français des Affaires étrangères, M. Kouchner, et le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, ont effectué un discret et bref séjour à Bamako dans le cadre de l’affaire de l’otage Pierre Camatte.
C’est la deuxième visite surprise du chef de la diplomatie française dans la capitale malienne, après une première début février.

Pierre Camatte a été enlevé par des autochtones de la localité de Ménaka (nord) et cédé ou vendu à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) le 26 novembre 2009 dans le nord du Mali.

Aqmi a fixé la semaine dernière un nouvel ultimatum: elle réclame la libération de ses membres arrêtés au Mali contre la libération de l’otage français, dont la vie serait en danger si Bamako et Paris n’acceptaient pas l’accord avant "la date butoir du 20 février".

Au moins quatre islamistes arrêtés au nord sont actuellement détenus dans les prisons maliennes.

L’Algérie soutient la position malienne de ne pas libérer ces islamistes en échange de l’élargissement de Pierre Camatte, a indiqué dimanche à l’Afp une source proche de la présidence malienne.

"L’Algérie non seulement soutient notre position de ne pas libérer les terroristes qui sont en prison au Mali mais nos amis algériens nous ont également fourni de la documentation juridique sur le sujet", a déclaré à l’Afp cette source.

Les relations entre le Mali et l’Algérie, deux pays voisins, s’étaient refroidies à cause de divergences sur la manière de lutte contre l’insécurité dans le Sahel.

"Il y a eu des malentendus. Mais avec le soutien clair de l’Algérie au Mali dans sa position de ne pas libérer des terroristes, je voudrais souligner qu’il y a une embellie, que nous Maliens voulons consolider", a ajouté la même source.

(Afp)


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