Le gouvernement dialogue avec les salafistes jihadistes   
18/01/2010

La première journĂ©e du dialogue entamĂ© par le pouvoir mauritanien avec les prisonniers de la mouvance salafiste jihadiste mauritanienne a dĂ©butĂ© lundi d 18 janvier dans l’enceinte de la prison civile de Nouakchott. La cĂ©rĂ©monie a Ă©tĂ© ouverte par un mot du ministre des affaires islamiques qui Ă©tait entourĂ© de plusieurs dignitaires religieux: ... 



...«Cette rencontre vise Ă  tracer les meilleures voies pouvant conduire Ă  la paix sociale dans ce pays connu pour la tolĂ©rance, pour l’ouverture et pour le pardon» a expliquĂ© le ministre des affaires islamiques. Les prisonniers salafistes semblaient, eux, partagĂ©s en deux tendances. Une première tendance majoritaire menĂ©e par Abdelahi Ould Sidiya -mais comprenant nĂ©anmoins des Ă©lĂ©ments qui ont commis des actes de violences- s’est dĂ©clarĂ©e favorable au dialogue et au repentir dans un souci de « prĂ©server la sĂ©curitĂ© et la stabilitĂ© de la Mauritanie Â». Une deuxième tendance animĂ©e par Khadim Ould Semane dĂ©veloppait devant les journalistes une autre approche. Ould Semane a appelĂ© Ă  un «vrai dialogue» . «Il faut que la presse soit prĂ©sente pour rapporter tout ce qui va ĂŞtre dit. Il ne faut pas que l’on nous prĂ©sente après comme des gens qui ont refusĂ© le dialogue, alors que nous voulons un vrai dialogue» a-t-il dit Et d’ajouter : «Nous n’avons pas de problèmes avec les peuples, notre ennemi, c’est les gouvernements. Les peuples sont musulmans, mais leurs gouvernements sont mĂ©crĂ©ants d’oĂą la nĂ©cessitĂ© d’utiliser l’épĂ©e pour les rayer de la carte» . «Les Ă©lĂ©ments de cette deuxième tendance dite radicale, Ă©taient plus sĂ»rs d’eux» constate un journaliste. Â«Ils savent qu’Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) a demandĂ© leur libĂ©ration, contre celle des otages espagnols, ils ne comptent pas en rĂ©alitĂ© sur le dialogue pour sortir de prison, ils comptent sur Aqmi» a-t-il prĂ©cisĂ©.
70 détenus salafistes sont incarcérés en Mauritanie -dont certains depuis 2006- pour leurs relations directes ou indirectes avec le Gspc d’abord, et Aqmi ensuite. Une dizaine parmi eux ont du sang mauritanien ou étranger sur les mains. La mouvance salafiste jihadiste a déclaré la guerre à la Mauritanie en juin 2005. Après la politique du tout sécuritaire durant quelques années, les pouvoirs politiques qui se sont succédés en Mauritanie depuis 2007 ont finalement opté pour l’ouverture et le dialogue parallèlement au traitement sécuritaire.

L’approche a permis d’atténuer le problème dans plusieurs pays, en proie à la violence liée à la mouvance salafiste qui est devenue au fil des années, une opposition armée et non constitutionnelle aux différents regimes qui ont dirigé la Mauritanie.


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Commentaires
MAWLOUD OULD DADDAH
mawloudoulddaddah@usa.com
2010-01-19 13:28:09

LE PEUPLE MAURITANIEN REJETTE LES TERRORISTES ET REJETTE BEN LADEN.A BAS LES TERRORISTES ET A BAS BEN LADEN

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