L’Erudit Cheikh Mohamed El Hacen Ould Deddew, considéré comme «guide spirituel» des islamistes mauritaniens (qualité, dont il se défend) a rendu le 5 janvier une fatwa (avis religieux) interdisant "tout préjudice à l’encontre des ressortissants non musulmans se trouvant en pays musulman".
«L’islam interdit formellement et criminalise de manière claire, tout préjudice à l’encontre des ressortissants non musulmans et ne différencie point dans la préservation de l’intégrité des musulmans et de non musulmans, que ce soit dans le sang, la dignité ou les biens», a-t-il dit dans sa fatwa.
Le Cheikh Deddew a cité deux hadiths (paroles du Prophète Mohamed, PSL) dont le premier stipule que «celui qui tue un protégé sans raison légale, ne sentira point les odeurs du paradis, qui resteront de lui, à quarante jours de marche» tandisque le second hadith indique que le Prophète Mohamed (PSL) sera le jour du jugement «justiciable vis-à -vis de celui qui aura touché un protégé dans sa dignité ou lui a fait faire plus qu’il ne peut supporter , ou lui a pris de force ses biens». Définissant le concept de «protégé» Cheikh Deddew a expliqué qu’il s’agit du non musulman qui a un contrat avec les musulmans par soumission, armistice ou protection accordée par un musulman. Le Cheikh Deddew a intégré dans les interdits, aussi bien les enlèvements que les rackets, surtout contre des femmes ou des enfants a-t-il dit, estimant que les injustices faites aux faibles (femmes et enfants) sont plus répréhensibles au regard de la loi islamique, que celles faites aux forts (hommes) et rappelé à la fin de sa fatwa que le Prophète Mohamed (PSL) a interdit l’exécution des femmes prisonnières de guerre. «Le savoir reste l’apanage d’ALLAH» a-t-il, néanmoins, conclu.
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