Une information judiciaire a été ouverte à Bamako pour "atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat" malien, dans le cadre de l’affaire de l’avion qui, selon l’ONU, avait transporté de la cocaïne du Venezuela vers le nord du Mali...
...a annoncé samedi 28 novembre le ministère de la Justice. "Suite à la découverte de l’épave d’un avion suspect dans le cercle de Bourem le 2 novembre, et à l’issue d’une enquête préliminaire, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de la commune 3 de Bamako pour atteinte à la sécurité extérieure", précise le ministère dans un communiqué. Interpol, l’organisation internationale de police criminelle dont le siège est à Lyon (France), participe à cette enquête, selon ce texte. Une source malienne ayant eu accès au dossier d’enquête a affirmé à l’Afp qu’il recelait "de quoi faire trembler beaucoup de monde dans plusieurs pays". "Toutes les pièces ont été communiquées à toutes les grandes puissances qui participent à l’enquête. On est sur le point d’inculper beaucoup de personnes", a affirmé la même source. Le 16 novembre, le responsable régional de l’Office de l’ONU contre la drogue et le crime (ONUDC) Alexandre Schmidt avait annoncé, depuis Dakar, qu’"un Boeing cargo parti du Venezuela avait atterri sur une piste artisanale avant de décharger de la cocaïne et d’autres produits illicites". L’appareil avait été abandonné à plus de 200 km au nord de Gao (nord-est). S’exprimant pour la première fois sur le sujet, le chef de l’état malien, Amadou Toumani Touré, avait déclaré le 25 novembre que deux enquêtes, une nationale, l’autre internationale, avaient été ouvertes. Selon les autorités maliennes, l’équipage de l’avion avait voulu mettre le feu à l’appareil pour faire "disparaître" toute trace. Mais les services de sécurité du Mali ont récupéré sur les lieux, des références de l’avion ayant appartenu à un pays pétrolier africain et immatriculé en Amérique du Sud, selon des sources concordantes.(Afp)
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