Les massacres qui ont fait plus de 600 morts début août parmi les salafistes Nigérians de «Bokom Haram» et la liquidation par le Hamas du noyau dirigeant de l’organisation salafiste palestinienne «Jund Ansar Allah » ont été les thèmes des deux derniers communiqués d’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), mis en ligne respectivement les 17 et 21 août.
«Les cœurs brisés, nous avons suivis les tueries perpétrées contre nos frères au Nigeria pour lesquels nous exprimons nos condoléances, notre compassion et notre solidarité», lit-on dans un communiqué mis en ligne le 17 août sur l’un des principaux portails jihadistes et signé « le Centre d’Information El Vajr » (qui est pour AQMI, ce que «Es-Sahab» est pour Al Qaida). Dans ce communiqué, la branche maghrébine d’Al Qaida estime que les événements du Nigeria sont «une vengeance atroce menée contre les musulmans par une bande de chrétiens haineux qui domine la majorité musulmane au Nigeria». «Les atrocités commises l’ont été au vu et au su d’un monde qui se targue du respect des droits de l’homme, de la liberté et d’une fausse justice devant une nation d’un milliard de musulmans sans qu’il n’ y ait réprobation ou manifestation » poursuit AQMI .
«Le martyr de Mohamed Youssouf (leader du Bokom Haram, des Talibans nigérians, ndlr) ne passera pas sans représailles» prévient AQMI. Dans le deuxième communiqué mis en ligne le 21 août, AQMI dénonce vigoureusement la liquidation par la police du Hamas à Gaza, du leader du mouvement salafiste «Jund Ansar Allah », le cheikh Abou Ennour Al Maghdissi et de plusieurs éléments de sa milice.
AQMI met également en garde dans ce communiqué contre « la déviation religieuse » du Hamas, exige «le jugement des auteurs des meurtres» et appelle le Hamas à ne pas se ranger «avec les apostats », afin d’éviter des «conséquences fâcheuses». Les deux derniers communiqués d’AQMI (qui se délocalise de plus en plus de l’Algérie) sont intervenus quelques jours seulement, après le communiqué revendiquant l’attentat suicide mené le 8 août à Nouakchott contre deux gendarmes français, à proximité de l’ambassade de France en Mauritanie.
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