Les Etats-Unis ont confirmé vendredi 5 septembre la mort de Ahmed Abdi «Godane», chef des Shebab somaliens tué lors d’une frappe aérienne lundi. Godane dirigeait ce groupe affilié à Al-Qaïda, qui combat le gouvernement somalien - soutenu par la communauté....
...internationale - en menant attaques, attentats et assassinats depuis des années. A 37 ans, il était l’une des dix personnalités les plus recherchées pour terrorisme par les Etats-Unis, qui avaient mis sa tête à prix pour sept millions de dollars. Godane aurait été formé aux armes en Afghanistan et avait dirigé la transformation du groupe, une insurrection locale devenue un mouvement opérant à travers l’Afrique de l’Est: les shebab ont mené d’importantes attaques contre des pays engagés en Somalie dans le cadre de la force africaine, l’Amisom. La plus retentissante avait fait au moins 67 morts dans le centre commercial Westgate, à Nairobi, en septembre 2013. Les islamistes somaliens shebab forment l’une des composantes du réseau extrémiste sunnite al-Qaïda, qui a essaimé à travers le monde depuis sa création par Oussama ben Laden. Al-Qaïda sur le sous-continent indien Cette nouvelle branche, dont la création a été annoncée mercredi, s’est constituée par le regroupement depuis deux ans de combattants qui dépendront de l’autorité du Pakistanais Assim Oumar, lui même subordonné au chef des talibans afghans, le mollah Mohammed Omar. La nouvelle entité d’al-Qaïda, déjà actif en Afghanistan et au Pakistan, veut faire renaître un califat (territoire sous l’autorité d’un calife, successeur du prophète musulman Mahomet) en Birmanie, au Bangladesh et dans certaines parties de l’Inde. Le Front al-Nosra Le Front al-Nosra (Jabhat al-Nosra, en arabe), créé en 2011, est le représentant officiel d’al-Qaïda en Syrie où il se bat contre les troupes du régime de Bachar al-Assad. Le Front al-Nosra est dirigé par Mohammad al-Jolani. En lutte avec l’Etat islamique --qui a proclamé un califat à cheval sur la Syrie et l’Irak--, le Front al-Nosra a été adoubé par Ayman al-Zawahiri. Le Front al-Nosra a libéré en août l’Américain Peter Theo Curtis, retenu en otage pendant 22 mois. Il a demandé à sortir de la liste noire des organisations terroristes établie par l’ONU en échange de la libération de plus de 40 Casques bleus fidjiens qu’il a enlevés la semaine dernière sur le plateau du Golan. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) Aqmi est l’héritier d’une cellule algérienne, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat. Fondé en janvier 2007, Aqmi opère surtout dans le Sahel, en mauritanie, au Mali et au Niger, notamment. Aqmi a commis nombre d’attaques et enlèvement d’Occidentaux dans la région. Aqmi, ainsi que les groupes Mujao et Ansar Dine, qui ont occupé avec lui le nord du Mali pendant plusieurs mois en 2012, ont été chassés des grandes villes de cette région par une intervention, à partir de janvier 2013, de l’armée française alliée à des armées africaines. Mais ils ont trouvé refuge dans d’autres pays du Sahel, notamment en Libye. Les shebab somaliens En Somalie, les shebab (les jeunes, en arabe) sont issus d’une insurrection contre les troupes éthiopiennes qui avaient pénétré sur leur territoire en 2006 avec le soutien des Etats-Unis pour renverser l’Union des tribunaux islamiques contrôlant alors Mogadiscio. Les shebab ont été contraints d’abandonner la totalité de leurs bastions du centre et du Sud après avoir été chassés de la capitale en 2011 par la Force de l’Union africaine (Amisom) épaulant les troupes gouvernementales somaliennes. Mais ils continuent de contrôler de vastes zones rurales. Ils ont aussi revendiqué l’assaut contre le centre commercial Westgate de Nairobi, au Kenya, qui a fait au moins 67 morts en septembre 2013. Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) Aqpa est issu de la fusion en 2009 des branches yéménite et saoudienne d’al-Qaïda. Très actif au Yémen, Aqpa a profité de l’affaiblissement du pouvoir central en 2011, à la faveur de l’insurrection populaire contre l’ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer son emprise dans le pays. Aqpa a pris son essor sous la houlette d’Anwar al-Aulaqi, un imam radical yéménite né aux Etats-Unis et tué par un tir de drone de la CIA en 2011. Aulaqi était soupçonné par Washington de liens avec le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, auteur de l’attentat manqué du 25 décembre 2009 sur un avion de ligne américain. Agences
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