Cinq Palestiniens dont deux enfants ont été tués mercredi matin par des tirs de chars israéliens à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, selon les services de secours palestiniens. Les cinq Palestiniens ont péri à Abassan, une localité...
...à l’est de Khan Younès, au 16e jour de l’offensive militaire israélienne contre l’enclave, a annoncé le porte-parole des services d’urgence Achraf al-Qoudra.
Les corps des cinq Palestiniens ont été transférés à l’hôpital Nasser à Khan Younès. Leur mort porte à au moins 644 le nombre des Palestiniens tués depuis le début, le 8 juillet, des hostilités entre le Hamas et Israël. 31 Israéliens, dont 29 soldats ont péri dans ce conflit. Le ministre palestinien des Affaires étrangères a accusé mercredi Israël de commettre des crimes contre l’humanité à Gaza lors d’une session extraordinaire à Genève du Conseil des droits de l’Homme, et exigé une enquête internationale. "Israël est en train de perpétrer des crimes odieux. Israël détruit complètement des quartiers résidentiels. Ce que fait Israël (...), est un crime contre l’humanité" et "viole les conventions de Genève", a déclaré le ministre Riad Malki, largement applaudi par de nombreux ambassadeurs présents au Conseil. "Israël, force d’occupation, cible depuis 16 jours les enfants, femmes, personnes âgées, et les prive de leur droit à la vie à travers des frappes. Il y a une incursion terrestre (...) et cela va entraîner des crimes contre des civils palestiniens, cela va entraîner des assassinats délibérés de civils", a-t-il ajouté. "Israël détruit des quartiers résidentiels de manière complète, Israël a détruit 2.500 maisons. L’infrastructure a été détruite. Les forces israéliennes visent des centres médicaux à Gaza", a-t-il dit, soulignant qu’"Israël devrait rendre compte de ces crimes". Il y a "une forte possibilité que le droit international humanitaire ait été violé, d’une manière qui pourrait constituer des crimes de guerre", a déclaré le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Navi PillayMme Pillay, qui participe à une réunion extraordinaire du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU sur l’offensive israélienne. Elle a demandé une enquête sur chacun de ces attaques. Citant des récents exemples de destructions de maisons, et de civils tués, dont la majorité sont des femmes et des enfants, dans la bande de Ghaza, Mme Pillay a également souligné qu’"une fois de plus, les principes de distinctions et de précaution ne sont pas clairement respectées durant (les) attaques indiscriminées menées à l’encontre de zones civiles". Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU s’est réuni d’urgence mercredi à Genève à la demande de l’Etat de Palestine et des pays arabes pour exiger le respect du droit international dans les territoires palestiniens occupés. Un projet de résolution est sur la table des participants. Le texte, qui sera soumis à approbation aux participants de la réunion, condamne "avec la plus grande fermeté les violations massives et systématiques des droits de l’Homme découlant des opérations militaires israéliennes dans les territoires palestiniens occupés depuis le 13 juin en particulier l’offensive israélienne à Ghaza". Le texte recommande aussi que la Suisse, Etat dépositaire des Conventions de Genève, convoque rapidement la conférence des Etats parties à la 4e convention de Genève pour décider des mesures à prendre pour que la convention, un texte essentiel du droit humanitaire, soit appliquée dans les territoires palestiniens occupés, y compris à El-Qods-Est occupée.
|