| Une opĂ©ration de «contre-terrorisme» a Ă©tĂ© menĂ©e par des militaires français contre des jihadistes  dans la nuit du 22 au 23 janvier Ă  100km au nord de Tombouctou, rapportent des agences de presse internationales. Les mĂŞme sources annoncent un bilan de  11 jihadistes tuĂ©s et 1 soldat français blessĂ© lors de  l’opĂ©ration... 
 
 ...  sans prĂ©ciser Ă  quel groupe ou organisation appartiendraient  les jihadistes neutralisĂ©s et sans donner leur nationalitĂ©. En prĂ©cisant qu’il s’agirait d’une opĂ©ration de «contre-terrorisme»,  les sources citĂ©es  laissent penser que le raid procède d’une logique d’anticipation, laquelle,  après avoir  dĂ©tectĂ©  et Ă©valuĂ©  la menace a donc  procĂ©dĂ© Ă  sa neutralisation. Mais cette logique  qui vise Ă  empĂŞcher la reconstitution des groupes terroristes ne semble pas cependant avoir Ă©tĂ© efficace dans la zone de  Kidal oĂą deux très fortes explosions ont Ă©tĂ© entendues dans la soirĂ©e du 24 janvier, sans que les sources ne puissent en dĂ©terminer l’origine,  ou fournir de bilan . Pas très claire, la situation au Nord-Mali.Parallèlement Ă  ces dĂ©veloppements qui dĂ©notent de la rĂ©surgence ou de l’exageration  du pĂ©ril jihadiste, la France a entrepris de rĂ©organiser son dispositif militaire au Sahel autour de quatre pĂ´les principaux. Le nouveau dispositif devrait maintenir environ 3.000 hommes dans la zone, au moment oĂą la France est en train de rĂ©duire ses effectifs au Mali. Il s’agit de rĂ©articuler les forces autour de quatre pĂ´les spĂ©cialisĂ©s - Gao, au Mali, N’Djamena, Niamey et Ouagadougou.    Au Mali, oĂą le contingent français doit ĂŞtre ramenĂ© Ă  un millier d’hommes dans quelques mois, Gao devrait devenir une sorte de "hub", une plaque tournante d’oĂą les forces poursuivront leurs opĂ©rations dans le nord du pays au cĂ´tĂ© de l’armĂ©e Malienne.
 Les forces terrestres stationnées à N’Djamena (950 hommes) joueront, selon la Défense, en cas de besoin le même rôle dans le nord du Tchad. L’essentiel des moyens aériens français (avions de chasse Rafale et Mirage 2000D) restant stationnés dans la capitale tchadienne.
 Niamey, où sont déployés les deux drones Reaper acquis récemment aux Etats-Unis, doit servir de plateforme logistique et de pôle de renseignement. Enfin Ouagadougou servira de base aux Forces spéciales, les premières en action en cas de coup dur.
 A cette "ligne de déploiement principale", s’ajouteront des bases avancées, beaucoup plus au nord, en cours de négociations avec les capitales de la région. Tessalit au Mali, à moins de 100 km de la frontière algérienne, Faya-Largeau dans le nord du Tchad, près de la frontière libyenne, devraient accueillir de petits contingents de quelques dizaines d’hommes. "Il s’agit pour nous de prépositionner des stocks logistiques et un petit effectif", indique un responsable militaire. Des stocks de carburant ou de munitions qui permettront de renforcer la réactivité des forces françaises "là où les choses se passent vraiment".
 Le troisième rideau des forces françaises en Afrique de l’ouest devrait globalement rester le même, avec ses implantations au Sénégal (350 hommes), au Gabon (940), Côte d’Ivoire (450), auxquelles s’ajoutent les 1.600 soldats engagés dans l’opération Sangaris en Centrafrique.
 
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