|       La pollution de l’air est le thème de la journée mondiale de l’environnement qui est célébrée ce 5 juin 2019. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 7 millions de décès prématuré sont déplorés chaque ...  
 
 annĂ©e Ă  cause de la pollution atmosphĂ©rique, soit en moyenne 800 personnes toutes les heures. Face Ă  cette situation, un mouvement global se dessine et s’accĂ©lère dans la lutte contre la pollution. Plusieurs entreprises innovantes relèvent ce dĂ©fi en mettant en place des solutions innovantes pour relever ce dĂ©fi Ă  l’ampleur inĂ©dit.   Au Mexique, l’art et la technologie se rejoignent pour purifier l’air A Mexico, une initiative permet l’oxygĂ©nation des rues grâce Ă  de la peinture. DĂ©nommĂ©e Absolut Street Trees, le projet consiste en la rĂ©alisation de peintures murales gĂ©antes dans les rues. L’une de ces peintures est un arbre gĂ©ant de 35 mètres rĂ©alisĂ© sur le boulevard Paseo de la Reforma par le collectif d’artistes espagnol Boa Mistura. Cet arbre sera rejoint par deux compères rĂ©alisĂ©s par les artistes mexicains Revost et Seher One.   Ces arbres sont rĂ©alisĂ©s avec de l’Airlite, une peinture qui, exposĂ©e au soleil, permet l’oxygĂ©nation de l’air par une rĂ©action chimique semblable Ă  la photosynthèse. Selon les porteurs du projet, les trois peintures qui couvrent une superficie de 2000 mètres carrĂ©, permettront de neutraliser l’équivalent des gaz toxiques rejetĂ©s par 60 000 vĂ©hicules chaque annĂ©e. Et une fois posĂ©e, la peinture peut subsister pendant 10 ans. « L’art fait partie du changement, car il ne s’agit plus seulement d’une image ou d’un livre, il fait partie de la rue et devient une partie de la ville. Je me sens bien parce que je peux provoquer des changements environnementaux par le biais de mon travail.», s’est rĂ©joui Revost, l’un des artistes participant au projet. Ce dernier bĂ©nĂ©ficie de l’appui de l’entreprise française spĂ©cialisĂ©e en vins et en spiritueux, Pernod-Ricard. Selon Ana Carolina Herrera, la chef de marque dans le pays, ce projet a pour objectif de sensibiliser les jeunes au sujet des problèmes environnementaux tout en leur donnant l’opportunitĂ© d’apprĂ©cier l’art de rue urbain.   A Londres, Arborea dĂ©veloppe la première feuille BioSolar au monde, avec l’appui de l’Imperial College A Londres, l’Imperial College s’est associĂ© avec la start-up Arborea pour mettre en place la première feuille BioSolar du monde. Arborea a dĂ©veloppĂ© un système de culture innovante qui facilite la croissance de plantes minuscules telles que les micro-algues, les diatomĂ©es ou les phytoplanctons sur de larges panneaux solaires. Ces panneaux peuvent par la suite ĂŞtre installĂ©s au sol ou sur des murs afin d’amĂ©liorer la qualitĂ© de l’air de l’environnement. En effet, cette feuille BioSolar aspire le dioxyde de carbone contenu dans l’air et y rejette de l’oxygène. Sur une surface Ă©quivalente Ă  celle d’un arbre, elles produisent autant d’oxygène de 100 arbres rĂ©unis, selon leurs dĂ©veloppeurs. Le système de culture produit Ă©galement de la biomasse organique dont Arborea extrait des additifs alimentaires qui sont intĂ©grĂ©s dans les produits alimentaires Ă  base de plantes. 
   L’universitĂ© procurera Ă  la start-up un financement pour faciliter le dĂ©veloppement d’une feuille pilote qui sera installĂ©e sur le campus du site sud. Grâce Ă  cette première rĂ©alisation, les porteurs du projet pourront dĂ©tecter et rĂ©soudre les Ă©ventuels problèmes survenant lors de la mise en conditions rĂ©elles de leur système. « La pollution atmosphĂ©rique est l’un des dĂ©fis les plus urgents auxquels doit faire face la ville de Londres. Cette collaboration avec Arborea est une opportunitĂ© exceptionnelle de dĂ©montrer les capacitĂ©s des technologies propres sur notre campus. A travers notre plan directeur " White City", nous encourageons les initiatives qui ont un potentiel pour l’amĂ©lioration des conditions environnementales dans l’Ouest de Londres et dans le monde. » a affirmĂ© Neil Alford, le responsable de la planification acadĂ©mique Ă  l’Imperial College de Londres.   En Allemagne, Green City Solution dĂ©veloppe des murs de filtres Ă  air biotechonologique La start-up allemande Green City Solution a mis en place le premier filtre Ă  air biotechnologique intelligent du monde. DisposĂ© sous la forme d’un mur vivant, installĂ© contre des bancs en bois, le filtre Ă  air est composĂ© de plusieurs types de mousses qui absorbent les pollutions contenues dans l’air tout en le refroidissant. Des plantes sont mises en place pour protĂ©ger ces mousses et leur permettre de survivre et dans l’environnement urbain hostile Ă  leur dĂ©veloppement en raison de son ensoleillement. Les murs comportent Ă©galement des panneaux solaires qui les alimentent en Ă©nergie. Ils ont un système de collecte de l’eau de pluie qui est redistribuĂ©e grâce Ă  un système intĂ©grĂ© d’irrigation. 
   Les mousses sont des purificateurs d’air naturel idĂ©al Ă  cause de leur capacitĂ© Ă  filtrer les polluants prĂ©sent dans l’air tels que les particules en suspension et les dioxydes d’azote. « Dans les villes, oĂą l’épuration de l’air est un dĂ©fi majeur, les mousses ont Ă  peine de quoi survivre en raison de leurs besoins en eau et en ombrage. Ce problème peut-ĂŞtre rĂ©solu en connectant diffĂ©rentes mousses sous une alimentation entièrement automatisĂ© en eau et en Ă©lĂ©ments nutritifs, basĂ©e sur la technologie des objets connectĂ©s. », a affirmĂ© Green City Solutions dans un communiquĂ©. Selon la compagnie, ces murs peuvent absorber l’équivalent de plusieurs centaines d’arbres tout en occupant moins d’espace. Ce mur est dĂ©jĂ  installĂ© dans plusieurs villes europĂ©ennes dont Paris, Berlin et Londres.   Aux Etats-Unis, 3M transforme les toits en surfaces antipollution Aux Etats-Unis, le groupe de manufacture 3M a mis en place des granulĂ©s qui rĂ©duisent le smog, et transforment les bardeaux de toiture en des surfaces anti-pollution. Le smog est la brume brunâtre Ă©paisse, rĂ©sultant de polluants atmosphĂ©riques, qui limite la visibilitĂ© et se forme souvent dans les villes. La compagnie jusque-lĂ , produisait des granulĂ©s qui protĂ©geaient les toits contre les rayons ultra-violets, gardant les bâtiments plus frais et les rendant moins dĂ©pendants de la climatisation. 
   Les nouveaux granulĂ©s dont il est question, sont conçus avec des revĂŞtements photocatalytiques qui sont activĂ©s par les rayons ultra-violets. Une fois activĂ©s, ces granulĂ©s gĂ©nèrent des radicaux qui se combinent avec les produits chimiques prĂ©sents dans l’air polluĂ© et les transforment en des ions solubles dans l’eau qui s’évaporent par la suite. Selon les Ă©tudes menĂ©es par le laboratoire national de Lawrence Berkelay, un toit moyen revĂŞtu de ce granulĂ© a la capacitĂ© de purification de trois arbres. « Nous considĂ©rons que la technologie de rĂ©duction du smog, intĂ©grĂ©e aux matĂ©riaux de toiture traditionnels, constitue un grand pas en avant pour rĂ©soudre les problèmes de qualitĂ© de l’air et liĂ©s au climat. », a affirmĂ© Jonathan Parfrey, le fondateur et directeur exĂ©cutif de Climate Resolve. 
 (Ecofin Hebdo) 
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