Rencontre de concertation Ă  Bamako sur le Projet d'accord de paix d'Alger   
08/02/2015

Le gouvernement malien organise samedi 7 févier à Bamako une rencontre d’information et de concertation avec les forces vives de la nation sur le "Projet d’accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali" dans la perspective de la reprise des pourparlers de paix inclusifs...



...inter-maliens février courant à Alger, a indiqué le 5 février une source officielle malienne.
   L’objectif de ce meeting de concertation est "d’échanger en profondeur et de recueillir les suggestions et recommandations des forces vives de la nation sur la synthèse appelĂ©e projet d’accord de paix afin de renforcer les capacitĂ©s de nĂ©gociations de paix Ă  Alger", a indiquĂ© un communiquĂ© du gouvernement malien citĂ© par le site maliactu.
   La rencontre de Bamako rĂ©unira le 7 fĂ©vrier les reprĂ©sentants des partis politiques de la majoritĂ© et de l’opposition, les organisations de la sociĂ©tĂ© civile, les autoritĂ©s traditionnelles et coutumières, les associations religieuses, les syndicats des travailleurs et les organismes de droit de l’homme, ajoute le communiquĂ©.
    En parallèle, l’Alliance des DĂ©mocrates Patriotes pour la Sortie de crise (ADPS), un regroupement d’organisations et partis politiques dont la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS-Faso Hèrè) , a annoncĂ© jeudi qu’elle organise samedi une table-ronde sur le projet d’accord de paix.
   Cette table-ronde regroupera l’ensemble des partis politiques notamment de la majoritĂ© et de l’opposition, les forces vives de la nation, a indiquĂ© Mariam Sako, chargĂ©e de communication de la CNAS-Faso Hèrè, citĂ©e vendredi par des mĂ©dias. Cette rencontre "Ă©tait programmĂ©e depuis janvier. Nous attendions seulement l’annonce de la reprise des pourparlers", a-t-elle ajoutĂ©.
   Le dialogue inter-malien, lancĂ© officiellement en juillet 2014 Ă  Alger, est passĂ© par quatre rounds, sous la conduite d’une mĂ©diation internationale menĂ©e par l’AlgĂ©rie. La quatrième phase du dialogue inter-malien inclusif avait eu lieu en novembre Ă  Alger.
    Outre les reprĂ©sentants du gouvernement, six mouvements maliens prennent part aux pourparlers d’Alger. Il s’agit du Mouvement arabe de l’Azawed (MAA), la Coordination pour le peuple de l’Azawed (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de rĂ©sistance (CM-FPR), le Mouvement national de libĂ©ration de l’Azawed (MNLA), le Haut conseil pour l’unitĂ© de l’Azawed (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawed (dissident).
   Dans le cadre de la phase prĂ©paratoire du cinquième round de dialogue pour le règlement de la crise malienne, une rĂ©union de concertation regroupant les reprĂ©sentants de l’équipe de la mĂ©diation , du gouvernement malien et des mouvements du Nord Mali s’était tenue le 22 janvier Ă  Alger pour consolider le cessez-le-feu dans le nord malien.
   Le ministre des Affaires Ă©trangères, Ramtane Lamamra, s’était montrĂ© optimiste quant Ă  l’aboutissement du processus de paix inter-malien. Il a souhaitĂ©, il y a quelques jours, en marge du dernier sommet de l’Union africaine (UA), tenu les 30 et 31 janvier dernier Ă  Addis Abeba, "qu’un accord de paix soit signĂ© dans moins de six mois".
   Pour sa part, le ReprĂ©sentant spĂ©cial du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ONU, Moundji Hamdi, a soulignĂ© rĂ©cemment que les nĂ©gociations inter-maliennes, "ont atteint un stade crucial". Il a soutenu qu’"il n’y a pas d’autre choix que la paix", appelant toutes les parties impliquĂ©es dans le processus de paix Ă  "faire preuve de volontĂ© de compromis, et de surmonter leurs diffĂ©rences".
   Bien qu’"affaibli" par les derniers Ă©vènements Ă  Gao (nord du Mali), M. Hamdi s’est dit toutefois "optimiste quant Ă  la concrĂ©tisation d’accords inclusifs, et durables". Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations Unies a exhortĂ© les parties maliennes Ă  "reprendre sans tarder" les nĂ©gociations de paix entamĂ©es Ă  Alger, en renouvelant son soutien Ă  la Mission multidimensionnelle intĂ©grĂ©e des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
   Dans sa rĂ©solution adoptĂ©e vendredi soir 6 fĂ©vrier  lors d’une rĂ©union sur la situation actuelle au Mali, le Conseil "engage vivement les parties, Ă  savoir le Gouvernement et les groupes armĂ©s signataires de l’accord prĂ©liminaire de Ouagadougou, Ă  saisir l’occasion historique qui leur est offerte par les nĂ©gociations intermaliennes d’Alger, auxquelles participent l’ensemble des pays voisins et des partenaires rĂ©gionaux et internationaux concernĂ©s, pour concourir Ă  l’instauration d’une paix durable au Mali".
    RĂ©itĂ©rant son plein appui aux efforts de facilitation que dĂ©ploient l’AlgĂ©rie et l’ensemble des membres de l’équipe de mĂ©diation internationale, le conseil demande Ă  toutes les parties de respecter pleinement l’accord de cessez-le-feu signĂ© le 23 mai 2014 et la dĂ©claration sur la cessation des hostilitĂ©s signĂ©e Ă  Alger le 24 juillet 2014, soulignant que seul un accord de paix global et sans exclusive permettra d’instaurer une sĂ©curitĂ© durable au Mali.
    Le Conseil des quinze membres prie instamment les parties d’engager, "avec une ferme volontĂ© politique, dans un esprit de compromis et en toute bonne foi, un dialogue de fond visant Ă  aboutir Ă  un tel accord". A cet Ă©gard, il demande Ă©galement aux parties maliennes de faire les concessions qui s’imposent, "dans le respect de la souverainetĂ©, de l’unitĂ© et de l’intĂ©gritĂ© territoriale de l’Etat malien".
   Il renouvelle Ă©galement son soutien Ă  la MINUSMA et Ă  la contribution qu’elle apporte Ă  la paix et Ă  la sĂ©curitĂ© au Mali, et salue les efforts soutenus que dĂ©ploient les forces françaises qui la soutiennent.
    Dans sa rĂ©solution, le Conseil engage vivement les parties maliennes Ă  dialoguer par l’intermĂ©diaire de reprĂ©sentants de haut niveau "en vue de parvenir, dans les plus brefs dĂ©lais, Ă  un accord de paix global et sans exclusive qui s’attaque aux causes profondes de la crise que traverse le pays".
   Le Conseil appelle toutes les parties Ă  "s’abstenir de tout acte, direct ou indirect, qui compromettrait les perspectives de paix et, Ă  cet Ă©gard, se dĂ©clare prĂŞt Ă  envisager de prendre les mesures appropriĂ©es, y compris d’imposer des sanctions ciblĂ©es Ă  l’encontre de ceux qui reprennent les hostilitĂ©s et violent le cessez-le-feu".
   DĂ©plorant la violence qui continue de se dĂ©chaĂ®ner dans le nord du Mali, causant des pertes en vies humaines et des souffrances, le Conseil exige de toutes les parties, y compris celles qui ne sont pas signataires de l’Accord prĂ©liminaire de Ouagadougou, qu’elles mettent immĂ©diatement fin Ă  tous actes d’hostilitĂ© et rejettent la violence.
    L’accord prĂ©liminaire de Ouagadougou a Ă©tĂ© signĂ© le 18 juin 2013 Ă  Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, entre le gouvernement et les groupes armĂ©s opĂ©rant dans le nord du Mali en vue de permettre la tenue de l’élection prĂ©sidentielle et de baliser le terrain pour la signature d’un accord dĂ©finitif de paix.
   Le Conseil exhorte en outre toutes les parties "Ă  mettre rapidement en Ĺ“uvre, avec l’appui de la MINUSMA et en Ă©troite coopĂ©ration avec elle, toutes les mesures de confiance adoptĂ©es, notamment le mĂ©canisme visant Ă  faciliter l’application du cessez-le-feu figurant dans la dĂ©claration de cessation des hostilitĂ©s".
(APS)


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