Au Sahel, la Mauritanie est au centre !   
25/04/2013

Le Conseil de sécurité des Nations unies soumettra, aujourd’hui, au vote deux décisions importantes qui concernent le voisinage géographique immédiat de la Mauritanie.



Sur nos frontières avec le Mali, longues de 2300 km, le Conseil de sécurité est en passe d’avaliser l’envoi d’une force de maintien de la paix, forte de 11000 hommes ; sur nos frontières nord, longues de 1561 km, le Conseil de sécurité décidera, aujourd’hui, de la reconduction de la mission de la Minurso, chargée de surveiller les cessez-le-feu entre les protagonistes du conflit au Sahara occidental. Le jumelage de ces deux votes du Conseil de sécurité n’est pas fortuit, car il traduit l’inquiétude de la communauté internationale à propos de l’insécurité grandissante au Sahel et sa prise de conscience, certes tardive, que cette insécurité est transversale ; elle doit être traitée de manière exhaustive (« compréhensive »), autrement nous continuerons à assister à cet infernal « effet domino », qui a commencé avec la Libye et continué avec le Nord Mali, pour se déplacer, aujourd’hui, vers les frontières méridionales de la …Libye, menaçant à terme la stabilité du Tchad. On peut remarquer, en passant, que les « prophéties » de Noêl Mamère, au sujet de la fuite des terroristes du Nord Mali vers la Mauritanie, se sont révélées intégralement erronées…

La Mauritanie, forte de son expérience réussie en matière de lutte contre le terrorisme et le grand banditisme au Sahel, doit faire valoir ses « droits » auprès de l’ONU, car elle est le seul pays de la sous-région, doublement et directement impacté par le double vote d’aujourd’hui, au Conseil de sécurité. Ces droits doivent concerner la sécurité naturellement, mais aussi le volet humanitaire et la dimension culturelle. Parmi les pays de la sous-région, seule la Mauritanie dispose de l’expertise humaine et de la proximité « civilisationnelle », susceptible d’aider la Communauté internationale à comprendre et à résoudre pacifiquement les dynamiques complexes, à l’œuvre au Sahara et au Sahel. Toute approche sécuritaire, politique ou de développement, qui ne mettrait pas la Mauritanie au centre de ses acteurs, est vouée à un inexorable échec, ne serait-ce que pour des raisons « physiques », dictées par la géographie et la sociologie. Ce rôle « central » de la Mauritanie, est favorisé par une sage politique de neutralité par rapport au conflit du Sahara occidental, par une efficiente « rugosité » quand il s’est agi de défendre Bassiknou et sa région contre les visées terroristes en provenance du bois de Wagadou, et par un appui « réfléchi » aux efforts actuels de la Communauté internationale, dans le Nord Mali.
Cheikh Elwely
Source : maurisahel


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