le 3 Aout 2005, l’armée mauritanienne est intervenu pour tirer la patrie d’une situation précaire, qu’elle ne pouvait plus supporter. On se demanda alors qui est l’auteur de ce mouvement béni ? Et quand la composition du conseil militaire fut dévoilée et qu’on apprit que le DGSN est à sa tête...
...on songea Ă la rĂ©volution Ă©gyptienne oĂą les officiers libres firent de Mohamed Nagib une façade afin d’amadouer les officiers supĂ©rieurs, et rassurer la communautĂ© internationale. Mais ce dernier crut Ă ses illusions et se mit Ă agir comme s’il Ă©tait rĂ©ellement le maĂ®tre de cette rĂ©volution, en se l’appropriant et en excluant les vrais auteurs, qui Ă la fin ont pu l’écarter et le mettre en rĂ©sidence surveillĂ©e. Ely Ould Mohamed Vall Ă©tait le faux jumeau de ce Mohamed Nagib. Il lui ressemblait dans certains aspects et diffĂ©rait de lui dans d’autres. Il avait en commun avec lui le fait qu’il s’est trouvĂ© au bon endroit au bon moment pour occuper un poste pour lequel il n’était pas qualifiĂ©; et aussi dans la persuasion Ă ses illusions qui lui disaient qu’il est l’auteur du mouvement rectificatif dont il ignorait tout; et lui ressemblait aussi dans sa tentative de rester maitre d’un pouvoir qui lui est arrivĂ© pendant son sommeil. Cependant, les officiers mauritaniens ont Ă©tĂ© beaucoup plus clĂ©ment avec lui, que ne l’étaient les officiers Ă©gyptiens avec Mohamed Nagib, et ce en lui offrant une sortie honorable et une retraite confortable.. Les mauritaniens ont, alors, adhĂ©rĂ© au silence Ă propos des abus du directeur de la suretĂ© et ont fermĂ© les eux sur ses innombrables biens mal acquis. Puis vint la fin de la transition au cours de laquelle les vrais dirigeants de la rectification ont acceptĂ© de rester Ă l’ombre, observant de loin le dĂ©roulement des Ă©vĂ©nements dans le pays. La situation se dĂ©grada, Ă nouveau, sous le rĂ©gime civil impuissant au point de devenir une marionnette entre les mains d’une plĂ©thore de gabĂ©gistes et autre politiciens vĂ©reux de l’ère Taya. Les vaillants officiers patriotes n’ont pas hĂ©sitĂ© Ă intervenir, encore une fois, pour sauver la nation des malversations du rĂ©gime des partis politiques qui en ont fait un gâteau Ă partager au point qu’apparurent, pour une première dans l’histoire du pays, des manifestations d’affamĂ©s. À cela s’ajoute les aveux d’impuissance, du prĂ©sident Ă Nouadhibou et Ă l’aĂ©roport de Nouakchott. Le second mouvement rectificatif - comme le qualifia le prĂ©sident du RFD - a permit de remettre les droits aux ayants cause. Le leader rĂ©el du conseil militaire fut alors son apparition, remettant la reforme sur les rails en commençant par la lutte contre la gabegie et les gabĂ©gistes. Les vĂ©ritĂ©s de la transition surgirent en surface, choquant les mauritaniens par l’énormitĂ© du gâchis qui eut lieu Ă cette pĂ©riode et en sa continuatrice civile.. Le pillage de fonds publics et le favoritisme marquaient cette pĂ©riode chaotique. les mauritaniens, ne pouvaient imaginer que le directeur de la suretĂ©, sur lequel ils portèrent de grands espoirs subtilisait , depuis le dĂ©but de la pĂ©riode transitoire, des centaines d’ hectares Ă Nouakchott pour offrir le plus vaste des pâturages aux bĂŞtes virtuelles que les membres de sa famille possĂ©deront peut ĂŞtre un jour; Pendant que des milliers de familles mauritaniennes s’entassent dans quelques mètres carrĂ©s que l’Etat mauritanien, civil et militaire, s’abstient, depuis les annĂ©es soixante-dix, de reconnaitre leur droit de possession !
Les milliers de familles vivant dans les huttes et les baraques métalliques, abandonnées à l’harmattan, sans eau, ni électricité, ni infrastructure, n’ont pas attiré l’attention du Président-Directeur de la sureté. Les habitants de la "gazra" subissaient toute les formes de souffrances… si l’un d’eux s’aventurait à construire un mur, il est aussitôt démoli, et le malchanceux d’entre eux était celui dont la "garza" donnait sur une voie commerciale, il se voyait écarter au profit d’un influent qui exhibait un titre foncier selon lequel il est le possesseur de la parcelle où ce pauvre a fondé sa famille et y a vit naitre ses enfants! Furieux, le pauvre fait ses bagages et va s’installer loin des routes, dans les périphéries de la ville et de la vie… dans sa chère patrie ! L’équité exige qu’on reconnaisse que l’Etat du népotisme donne souvent des centaines d’hectares à une tribu à Al-falouja et à des bêtes virtuelles à Toujounine. Le tableau ci dessous donne des précisions sur les pâturages de la famille d’Ely ould mohamed vall à Toujounine.

Lisons-le calmement, en se remémorant la situation de misère que vivaient les habitants des périphéries avant que le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz ne promette de leur distribuer leurs parcelles, et tienne à sa promesse. Les bénéficiaires de ces pâturages sont les membres de la famille du président de la période "transitoire" Ely Ould Mohamed Vall, qui ont été choisis parmi des millions de mauritaniens pour jouir de ces immenses pâturages destinés à des animaux qu’ils ne possèdent pas et ne posséderont peut être jamais. Leurs pâturages se voisinèrent pour éviter la solitude à leurs animaux. Occupé à garantir un avenir confortable aux animaux virtuels des siens, le président de la république, directeur de la sûreté, n’avait pas le temps de résoudre les problèmes de ses citoyens. Il était d’une générosité sans égard avec ces animaux. il leur assura de vastes pâturages, alors que ses citoyens ne cherchent qu’un 120 m² pour une famille qui atteint, parfois, les dix membres ! Combien de familles mauritaniennes peuvent être gîtées dans les pâturages de Youssouf Ely Eleya ? Faisons un simple calcul (70.000 m² divisé sur 120m²) pour découvrir que 583 familles mauritaniennes peuvent être logées dans les pâturages de Youssouf Ely Eleya, même si ce n’est que de manière temporaire jusqu’à qu’il s’acquière les bêtes virtuelles. Idem pour Mohamed Lemine dont les pâturages peuvent accueillir 1667 familles, Lemliha mint Mohamed Vall et Mariem Ely Eleya dont les fermes peuvent accueillir, respectivement, 583 et 739 familles. Le total en matière de capacité d’accueil est de 3579 familles. Le Président-Directeur de la sureté n’a pas pensé à ce grand nombre d’hommes, enfants et femmes, dont il était tuteur lorsqu’il était le premier responssable du pays; et a préféré s’occuper des bêtes virtuelles de sa famille restreinte! L’honorable famille n’avait pas besoin de terrains pour l’habitat, ni pour l’exploitation commerciale, encore moins pour le foncier, car ses marchés et ses immeubles sont assez connus du grand publique, mais elle était protectrice des droits des bêtes virtuelles et a convaincu Président-Directeur de la sureté, doté d’une grand sensibilité émotionnelle, de faire sienne cette noble cause. Le président s’enthousiasma et s’occupa d’avantage des bêtes virtuelles en définissant les bordures de leurs pâturages à Toujounine, loin de l’humidité et du risque de la mer. Son Excellence a été rassuré de savoir que les habitants de Nouakchott seront tous noyés avant que le danger n’atteigne les chameaux ou les lapins de la famille sacrée. Les habitants des marécages du 6éme, 5éme arrondissement et de la Socogim souffriront des moustiques et des odeurs nauséabondes durent la saison pluviale, pendant que les bêtes de la famille jouiront de la brise dans leurs vastes prairies. Le Président-Directeur de la sureté savait qu’il était devenu président par hasard et que les coïncidences ne se répètent guère et sont de courte durée, alors il se mit à réaliser son projet "national"; et dans deux mois Youssouf, Mohamed Lemine et Lemliha se sont trouvés avec des titres fonciers pour les terres qui accueilleront leurs bêtes virtuelles, contrairement à Mariem qui connut du retard et risqua de voir ses bêtes virtuelles s’égarer dans le désert, sans pâturages clôturés, avant d’être sauvé par l’assistance du Président-Directeur de la sureté qui lui offrit des pâturages plus vastes que ceux de Lemliha, en guise d’excuses pour le retard causé involontairement par le Président-Directeur de la sureté. Le tout s’est déroulé en moins de trois mois, au cours desquels les mauritaniens pensaient que leur président passait ses nuits et ses jours à chercher des solutions à leurs énormes problèmes, alors qu’il veillait à leur piller leurs terres au profit des bêtes virtuelles des siens! En occident, on attend le centième jour du nouveau dirigeant pour l’évaluer. Le Président-Directeur de la sureté était au rendez vous, en réalisant du gigantesque: transformation des terres d’habitation, dont en ont besoin ses citoyens, en pâturages pour des bêtes que les membres de sa famille posséderont un jour! Le président viola ainsi la loi interdisant la création de pâturages dans les environs de la ville de Nouakchott; hors que sa mission est de veiller au respect de la loi et non à sa violation. Et comme si tout cela n’était pas assez, le colonel revient sur la scène politique prétendant défendre les "indignés" parmi ses cousins, rédigeant les communiqués et proférant les discours dans les manifestations quand il ouille le mot reforme ou quand il se rappelle la gabegie dont il fut le parrain notoire… Sidi Mohamed Ould Abbe Traduction de l’arabe: Ahmed ould sidi
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