Le général Mohamed Ould Abdel Aziz démissionnera dans quelques jours de la présidence du Haut conseil d’Etat et de l’Armée nationale, pour briguer -comme tous les candidats- les suffrages des électeurs mauritaniens, lors d’une présidentielle transparente et démocratique décidée après un large consensus national avalisé par la majorité éclatante des forces vives de la Nation, au cours d’Etats Généraux de la Démocratie organisés fin décembre 2008.
N’en doutons pas ! Ce candidat qui a prouvé ses aptitudes, fait ses preuves et démontré qu’il n’est le candidat d’une tribu ou d’un lobby, sera plébiscité par l’écrasante majorité des mauritaniens.
Le jeune général est en fait un don de Dieu à une Mauritanie martyrisée, affaiblie et exsangue à cause des faiblesses, des errements et des tâtonnements de ses anciens dirigeants. Notre Mauritanie, celle des fils du peuple, a été boostée par le Mouvement de Rectification et n’acceptera plus le retour en arrière refusé tout autant, par une majorité sans appel de nos compatriotes.
Ce pays a enfin renoué avec l’espoir depuis le 6 août 2008 , grâce au Général Aziz, ce dirigeant aux mains blanches, proche du peuple, courageux et honnête, qui a réalisé en huit mois, ce qui ne l’a pas été en 49 ans d’indépendance ! En huit mois seulement, les élus du peuple qui s’étaient soulevés contre l’incurie et l’arbitraire du régime déchu, ont voté les lois les plus démocratiques de l’histoire de la Mauritanie. En huit mois seulement, un chef d’Etat mauritanien aura visité et inauguré des projets grandioses sur toute l’étendue du territoire national. En huit mois seulement, les prix continuent leur dégringolade vers le bas.
En huit mois seulement, une nouvelle classe politique mauritanienne est en train d’émerger au détriment des fossiles en service depuis l’ère coloniale qui préparaient leurs rejetons pour leur succession. En huit mois seulement, nos services de sécurité ont repris du réflexe et de l’ascendant et sont devenus plus performants et rassurants. En huit mois seulement, nous sommes devenus maîtres de notre destin en chassant les israéliens de notre pays.
Huit mois que nous n’avons obtenu un dollar de l’étranger et nous vivons pourtant mieux! En huit mois, que de justice, d’équité, que de réalisations et de courage à affronter les défis et les prévaricateurs. En démissionnant des hautes charges de l’Etat et de l’Armée pour devenir un simple candidat, Mohamed Ould Abdel Aziz poursuit son épopée héroïque et met fin au «coup d’Etat» qui a rectifié une dérive multiforme, mais qui fut néanmoins décrié par des «Démocrates» de la 25eme heure, lesquels, avaient pourtant servi les dictatures les plus féroces de notre histoire et fermé l’œil (et la bouche), sur l’insouciance du «gouvernement démocratique» face aux problèmes quotidiens, au laisser-aller, à la gabegie, au blocage du parlement et à la tentative félonne de décapitation de l’appareil militaire et sécuritaire dans un contexte de menace terroriste récurrente. On pourra difficilement parler de coup d’Etat en Mauritanie après la démission du général Ould Abdel Aziz ! Car nous rentrerons bel et bien dans une vacance du pouvoir qui nécessite la mise en place du dispositif prévu à cet effet, par la constitution mauritanienne où l’intérim à la tête de l’Etat doit être assuré par le président du Sénat mauritanien en attendant l’organisation d’une élection présidentielle. L’élection présidentielle du 6 juin 2009 va consacrer donc le retour à l’ordre constitutionnel en Mauritanie.
La communauté internationale qui fait fi de la règle de la majorité avait exigé que ce retour se fasse dans l’unanimisme des protagonistes.
Mais l’unanimisme demandé (et pourtant antinomique du nécessaire pluralisme démocratique) est lui aussi en passe d’être trouvé. En effet, une majorité du parti du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD- chef de file institutionnel de l’Opposition) sous la houlette du premier vice-président de ce parti, le député Kane Hamidou Baba est favorable à la participation à la présidentielle de juin. M. Sarr Ibrahima Moctar président de l’Alliance pour la justice et de la démocratie est lui aussi favorable à la participation. Ne reste plus, que le Front national de la défense de la démocratie (Fndd) qui revendique seulement 30 parlementaires (sur les 151) et au sein duquel une tendance participationniste couve et se manifestera bientôt. Mais dans quel pays au monde –nom de Dieu !- la minorité a-t-elle droit de blocage sur la majorité ? Au nom de quoi veut-on priver les mauritaniens d’élire l’homme qui incarne réellement l’espoir ? Pourquoi veut-on nous empêcher d’élire Aziz, le président des pauvres ?
Pour qu’on élise un président des riches, un président des lobbies ?
Nous refusons !
Sidi Abdoullah Ould Salihi DESS en Finances Akjoujt
NB : Les opinions exprimées par leurs auteurs dans notre rubrique «Tribune» n’engagent pas forcément le journal.
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