Une cérémonie de lancement du programme d’appui aux composantes légale et prévôtale de la force conjointe pour un meilleur fonctionnement de la justice militaire dans les pays du G5 Sahel (ACLEP-G5) a été organisée, jeudi dernier à Nouakchott.
Financé par l’Union européenne et mis en œuvre par expertise France, en partenariat avec les institutions du G5 Sahel, ledit programme a pour objectif de contribuer à renforcer la lutte contre l’impunité et renforcer les capacités de judiciarisation de la force conjointe du G5 Sahel afin de lutter contre les groupes armés terroristes et les groupes criminels organisés dans le respect de l’Etat de droit, des droits humains et du droit international.
Dans son discours, le secrétaire exécutif du G5 Sahel M. Éric Y. Thiare, a déclaré que le lancement de (ACLEP-G5) intervient à un moment où de nombreux observateurs s’interrogent sur la survie même de leur organisation, en général, et de la force conjointe, en particulier, dont notamment, le concept d’opération est en cours de révision pour tenir compte du contexte structurel du G5 Sahel. Il a ajouté que l’impunité qui traduit la fragilité de l’Etat de droit et du respect des droits de l’homme dans l’espace G5 Sahel, constitue l’un des principaux facteurs de violence et de destruction du tissu social, terreau favorable à l’extension de l’extrémisme violent, conduisant à la perpétuation récurrente d’actes terroristes. Selon lui, il est primordial d’y mettre un terme pour lutter efficacement contre le terrorisme.
Pour sa part, M. Jean Mark Dewerpe représentant de l’Union européenne a déclaré que l’appui de l’UE à la force conjointe du G5 Sahel s’est matérialisé, depuis 2018, pour un montant alloué de 265 MEUR. Cet appui opérationnalise autour de trois axes interconnectés et indissociables les uns des autres, d’un côté un appui en terme de logistique et de fourniture d’équipements et d’infrastructures pour un montant global de 220 MEUR. Cet appui est complété par un soutien en matière de promotion et de respect des droits humains et du droit international des conflits armés pour un montant total de 40MEUR, et enfin un appui institutionnel auprès du secrétariat exécutif du G5 Sahel. Il a ajouté que le soutien de l’UE en matière de redevabilité n’est possible que grâce à l’engagement des partenaires de la force conjointe du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. Il a précisé que la force conjointe est la première force sous régionale qui s’est engagée à intégrer et inscrire les principes des droits humains et du droit humanitaire international dans sa doctrine, ses procédures et ses mécanismes internes tout au long du cycle de ses opérations. De son côté, le coordinateur d’unité d’expertise France, M. Maxime Bast, a indiqué que l’agence publique
Expertise France est l’acteur interministériel de la coopération technique internationale, filiale du groupe Agence Française de développement (AFD). Elle met en œuvre des projets qui renforcent durablement les politiques publiques dans les pays en développement et émergents. Elle intervient dans les domaines de gouvernance, de sécurité, du climat, de santé et d’éducation et contribue aux cotés de ces partenaires à la concrétisation des objectifs de développement durable (ODD). Cette cérémonie s’est tenue en présence des représentants du secrétariat exécutif du G5 Sahel, de la force conjointe Sahel, de l’union européenne, d’expertise France, des institutions nationales concernées par le programme dans les pays du G5 Sahel, et des différents organisations et partenaires techniques et financiers. ami