InvitĂ© la soirĂ©e du 9 juillet 2010 sur le plateau de la chaĂ®ne qatarie «Aljazeera»,  M. Ismael Ould BoddĂ© ministre de l’Habitat et prĂ©sident du comitĂ© d’organisation du 1er congrès de l’Union pour la RĂ©publique (UPR) a cafouillĂ©  et semblĂ©, ĂŞtre mal Ă  l’aise.    
					                       
                                        InterrogĂ© par la journaliste sur ce qu’apportera un  congrès d’un parti nĂ© dans la ligne d’anciens partis au pouvoir (Prds, Adil) M. Ould BoddĂ©  a rĂ©pondu –sans donner  la moindre preuve- que l’UPR se diffĂ©rencie de ces  partis  par le fait qu’il n’«utilise pas l’argent public».  
Re-interrogĂ© sur la mĂŞme question il lâchera  : «Notre parti compte sur ses propres moyens». On ne saura rien sur la nature de ces moyens: Legs? Dons ? Pourboires? Cotisations ? Tombollas? Tontines.... 
Et  M. Ould BoddĂ© de  tenter  d’évacuer la question avec de la langue de bois : «Notre congrès se dĂ©roule sous le signe du changement constructif» dira-t-il. Pas convaincant, mais ça plaira -peut ĂŞtre- au Boss. Et c’est l’essentiel.  «Peut-il y avoir de changement constructif dans un ambiance de rupture entre les acteurs politiques?» a demandĂ©, la journaliste. RĂ©ponse de Ould BoddĂ© : «Notre rĂ©fĂ©rence, c’est la constitution ! les institutions n’exercent elles pas leurs prĂ©rogatives en toute libertĂ©? Nous n’avons pas de problèmes avec l’opposition, elle a des problèmes, avec elle mĂŞme». A une excellente question relative au dĂ©fi du  tribalisme, l’interviewĂ© se montre original : «Oui nous avons relevĂ© ce dĂ©fi, parce que nous avons permis Ă  la Mauritanie des Profondeurs* (en arabe: Mouritania el A’amagh) d’être reprĂ©sentĂ©e» a-t-il rĂ©pondu.  
Et l’interviewĂ© de  remercier Ă  la fin, les quelques  dĂ©lĂ©guĂ©s  envoyĂ©s par des pays Ă  totalitaires (Chine, Soudan, Syrie), pour assister au congrès.  
Les travaux du 1er congrès de l’UPR se poursuivent depuis le 9 juillet Ă  Nouakchott et doivent prendre fin la soirĂ©e du 10.   
Deux commissions planchent sur le rapport moral du président et sur les statuts de ce parti . 
Créé il y a Ă  peine une annĂ©e, l’UPR  dispose d’une majoritĂ© parlementaire dont les dĂ©putĂ©s  ont Ă©tĂ©  Ă©lus en ...2006,  bien avant sa naissance. 
 Selon les premières informations le prĂ©sident du parti M. Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine sera reconduit Ă  son poste, et sera secondĂ© par un secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, un poste créé dans les nouveaux statuts . 
Le congrès Ă©lira Ă©galement plus de 160 membres de son  conseil national.  
L’UPR est le 5eme parti Ă  se dĂ©clarer ĂŞtre au pouvoir en Mauritanie. Il a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ© par le PPM (1960-1978),  les Structures d’Education des Masses (1981-1984), le PRDS (1991-2005) et Adil (2008).  
Les  "militants" des partis au pouvoir en Mauritanie ont la fâcheuse habitude  de soutenir les prĂ©sidents mauritaniens quand ils sont au pouvoir et de les dĂ©nigrer quand ils le perdent.  
(*) concept qui dĂ©signe essentiellement  les notabilitĂ©s tribales  
IOM                     
                    
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