|                      Une localité de l’ouest du Niger proche de la frontière malienne a été attaquée mercredi soir par des jihadistes, qui ont tué au moins un militaire nigérien, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. L’assaut a été revendiqué auprès de l’AFP à Bamako par le porte-parole...    
					                       
                                        ...du Mouvement pour l’unicitĂ© et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Walid Abou Sahraoui.    Les autoritĂ©s nigĂ©riennes n’ont fait aucun commentaire officiel près d’une journĂ©e après l’attaque, survenue, selon la tĂ©lĂ©vision privĂ©e "BonfĂ©reye" basĂ©e Ă  Niamey, Ă  18H30 locales (17H30 GMT) mercredi.    Mercredi soir, "des terroristes ont attaquĂ© la localitĂ© nigĂ©rienne de Bani Bangou, situĂ©e Ă  la frontière malienne", Ă  moins de 250 km de la capitale nigĂ©rienne, a dĂ©clarĂ© Ă  l’AFP une source sĂ©curitaire africaine au sein de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), jointe depuis Bamako.    "Ils ont sabotĂ© le rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique, tuĂ© un sous-officier nigĂ©rien et blessĂ© au moins deux autres", a-t-elle ajoutĂ©.    "Les assaillants sont venus au crĂ©puscule sur des motos et dans des voitures et ont directement ciblĂ© la gendarmerie", a racontĂ© Ă  l’AFP un habitant de Bani Bangou, joint par tĂ©lĂ©phone.    "Nous avons entendu des coups de feu nourris d’armes lourdes et lĂ©gères. Le sol tremblait. AussitĂ´t nous nous sommes tous enfermĂ©s dans nos maisons", a tĂ©moignĂ© un autre habitant Ă  la tĂ©lĂ©vision "Labari".    "Un gendarme a Ă©tĂ© tuĂ© tandis que trois autres et un civil ont Ă©tĂ© blessĂ©s", a annoncĂ© la radio privĂ©e "Anfani", qui prĂ©cise que des "renforts" dĂ©pĂŞchĂ©s de Niamey ont permis de "neutraliser les assaillants".    L’attaque de mercredi Ă  Bani Bangou a Ă©tĂ© confirmĂ©e Ă  l’AFP par une seconde source sĂ©curitaire contactĂ©e dans la rĂ©gion.    "Un vĂ©hicule de l’armĂ©e nigĂ©rienne a Ă©tĂ© dĂ©truit, un vĂ©hicule de la gendarmerie locale a Ă©tĂ© emportĂ© ainsi que de nombreuses minutions. Un sous-officier a Ă©tĂ© tuĂ©, et trois gendarmes ont Ă©tĂ© gravement blessĂ©s", a prĂ©cisĂ© cette source.    Selon le porte-parole du Mujao, les jihadistes ont fait "plusieurs morts" dans le camp adverse.    "Les moudjahidine ont (...) attaquĂ© Ă  Bani Bangou les ennemis de l’islam qui travaillent avec la France, notre autre ennemi. Nous avons tuĂ© plusieurs ennemis de l’islam", a affirmĂ© Walid Abou Sahraoui dans une brève dĂ©claration tĂ©lĂ©phonique Ă  un journaliste de l’AFP Ă  Bamako.    "Nous avons pris des armes, des voitures chez l’ennemi, et nous allons continuer Ă  combattre la France et ses complices", a-t-il ajoutĂ©.    Le Mujao, un des groupes islamistes armĂ©s ayant contrĂ´lĂ© les rĂ©gions du nord du Mali pendant près d’un an, entre 2012 et dĂ©but 2013, a revendiquĂ© ces derniers mois plusieurs opĂ©rations jihadistes dans ces vastes zones du pays frontalières du Niger et de l’AlgĂ©rie.    Fin octobre, des jihadistes avaient menĂ© des attaques simultanĂ©es au Niger dans des localitĂ©s de la rĂ©gion de TillabĂ©ri (ouest), Ă  une centaine de kilomètres de Niamey. Selon le gouvernement nigĂ©rien, neuf membres des forces de sĂ©curitĂ©, une civile et deux assaillants avaient Ă©tĂ© tuĂ©s. Les attaques avaient aussi fait quatre blessĂ©s et trois disparus parmi les forces de l’ordre.    Dans le nord du Mali, les islamistes armĂ©s ont multipliĂ© depuis des mois leurs opĂ©rations, mĂŞlant pose d’engins explosifs, tirs d’obus et attaques de villes ou positions militaires, dans lesquelles ont pĂ©ri plusieurs militaires maliens ainsi que des membres des forces françaises et de la Minusma.    L’assaut le plus meurtrier contre l’ONU avait Ă©tĂ© perpĂ©trĂ© le 3 octobre dans une localitĂ© de la rĂ©gion de Gao (nord-est) contre un convoi de militaires nigĂ©riens, dont neuf avaient Ă©tĂ© tuĂ©s. Il a Ă©tĂ© revendiquĂ© par un jihadiste malien proche du Mujao. (Afp)
                      
                    
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