En rأ©ponse أ  l’article intitulأ© آ« Le Ministأ¨re de l’Environnement pris en otageآ» paru sur le site CRIDEM.org, je m’adresse أ  tous citoyens, intervenant sur le site CRIDEM ou de tout autre site, que mon souhait est de faire prendre conscience أ  mes compatriotes et أ  la haute sphأ¨re politico-Administrative du pays, d’une rأ©alitأ©, certes amأ¨re, mais rأ©elle, relative أ  la destruction de notre patrimoine forestier et cynأ©gأ©tique.

La chute de la dictature de Ould Taya a permis la mise en oeuvre d’un processus de dأ©mocratisation couronnأ© par l’أ©lection de Sidi Ould Cheikh Abdallahi أ  la prأ©sidence de la Rأ©publique. Cette dأ©mocratisation, apparemment, se consolide par une amorce d’une libertأ© de la presse, de l’abolition de l’esclavage, la promotion de la femme, la moralisation de l’administration, et enfin par l’entame d’un dialogue rأ©gulier avec les forces politiques et sociales du pays.

La plus importante exploitation forestiأ¨re en Mauritanie, est relative أ  la carbonisation. Ce secteur d’activitأ© est monopolisأ© par un puissant lobby, car source أ©norme d’entrأ©e d’argent et utilise la main d’إ“uvre de milliers de Mauritaniens, allant du financier au dأ©taillant, en passant par le bأ»cheron, le charbonnier, l’ouvrier et le transporteur, donc d’une part, trأ¨s utile, car source d’emploi, particuliأ¨rement pour les rapatriأ©s et les ruraux, et d’autre part, facteur de dأ©gradation rapide de la maigre couverture vأ©gأ©tale du Pays et d’enrichissement illicite.

Suite aux manifestations qui se sont dأ©roulأ©es rأ©cemment dans nos moughataa et dans notre Wilaya. Nous, Maires des 30 communes du Hodh Charghi, أ©lus dأ©mocratiquement et forts de notre lأ©gitimitأ© dأ©mocratique et populaire, tenons أ  apporter أ  la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale ce qui suit :

J’ai dأ©cidأ© de rendre publique la lettre que j’avais adressأ©e أ  son Excellence le Prأ©sident de la Rأ©publique le 16 septembre dernier أ  l’occasion de l’avأ¨nement du mois bأ©ni du Ramadan, lettre dans laquelle je lui avais exprimأ© mon souhait de le voir procأ©der أ  une rأ©elle ouverture politique face aux multiples dangers qui guettent notre pays.

D’importants changements ont eu lieu en Mauritanie depuis le 19 avril dernier mأھme si de grandes questions restent posأ©es notamment sur le rأ´le de l’institution militaire, la nature des rapports entre le pouvoir et l’opposition, la forme que prendra le nouveau parti prأ©sidentialiste, les dأ©fis auxquels fait face le Gouvernement et surtout sur les problأ¨mes de la presse mauritanienne.Pour lever un coin du voile sur toutes ces questions nous avons cherchأ© أ  obtenir les rأ©ponses d’un journaliste fin observateur de la scأ¨ne nationale.

A Monsieur Moctar Ould Daddah, Prأ©sident de la Rأ©publique Islamique de Mauritanie, Monsieur le Prأ©sident,
N’ayant pu ni obtenir l’asile politique momentanأ© en Mauritanie, ni أھtre autorisأ© أ  poursuivre mon chemin vers l’autres pays, j’ai أ©tأ© ramenأ© أ  Dakar. Comme il fallait s’y attendre, aprأ¨s ce retour, j’ai أ©tأ© envoyأ© dans un camp pأ©nal et mis en cellule. Et en plus de mes deux ans, j’ai sur le dos un dأ©lit d’أ©vasion pour lequel le code sأ©nأ©galais prأ©voit une peine minimum de six mois. Mais ce n’est pas pour cela que je vous أ©cris. Car, d’une part, en dأ©cidant de m’أ©vader, j’avais acceptأ© d’avance toutes les consأ©quences bonnes ou nأ©fastes

"Si le Sahara, si le Sahel et le Fleuve, si le Chargue et la Guebla reprأ©sentent des entitأ©s vivantes avec des vocations particuliأ¨res, nous placerons au-dessus d’elles une entitأ© qui les rأ©sume toutes: la Mauritanie. Nous sommes une nation qui naأ®t. Nous en avons conscience". Moktar Ould Daddah, Homme d’Etat, premier Prأ©sident de la Mauritanie.
"Il est dans la nature de l’homme politique qu’il soit plus sensible et attentif que tout autre au rythme de la vie nationale et aux prأ©occupations du peuple. Mais il est aussi animأ© d’une ardente et constante compأ©tition pour le pouvoir. Ayant fait prأ©valoir ses choix et sa personne au sein de son groupe, le stratأ¨ge cherche tout naturellement أ  le faire أ  l’extأ©rieur". Alain PLANTEY, Acadأ©micien franأ§ais.

Dans notre أ©dition nآ° 59 du 6 aoأ»t 2007, nous avons publiأ© -si vous vous souvenez bien- la premiأ¨re partie de l’interview accordأ©e أ  notre journal, par le Docteur Hamahou Allah Ould Salem, professeur d’Histoire أ  l’Universitأ© de Nouakchott, auteur de nouvelles thأ©ories historiques et prأ©sident du آ«Forum dأ©mocratiqueآ». Le Professeur Hamahou Allah y أ©tait revenu sur l’effervescence qui marque la scأ¨ne nationale depuis le discours prأ©sidentiel du 29 juin. 

Aprأ¨s la sortie de notre pays du long tunnel du silence, je n’ai pas vu un hommage public rendu أ  cet homme hors du commun. J’ai entendu des hommages dans les conversations privأ©es ici et أ  l’intأ©rieur du pays mais aucune tribune ou un discours hormis les activitأ©s strictement personnelles de la fondation Moktar Ould Daddah. Certes la fondation est une grande إ“uvre mais elle ne dأ©charge ni le peuple mauritanien, ni l’Etat du devoir de mأ©moire vis-أ -vis de cet homme qui biologiquement est Ould Daddah mais politiquement et administrativement Ould Mauritanie.