Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui prend part au Sommet « Dakar 2 » sur la résilience et la souveraineté alimentaire de l’Afrique, s’est prêté à l’exercice des questions-réponses comme tous ses pairs présents au Sommet en répondant à une question relative à l’ambitieux programme de développement de l’élevage en Mauritanie et les actions publiques entreprises pour en faire un vecteur de sécurité et de résilience alimentaires.
Le Président de la République a tout d’abord fait observer que le « Sommet Dakar 2 » est porteur d’importantes leçons, soulignant que le potentiel agricole et animale, à lui seul, ne suffit pas à assurer l’autosuffisance alimentaire.
Il a indiqué que le continent dont près de 65% des terres sont arables avec d’importantes ressources hydriques et une population jeune apte à travailler demeure, malgré ce potentiel, tributaire des importations d’aliments.
Le président de la République a souligné que son homologue Macky Sall, semble avoir bien médité la situation de l’Afrique consécutive à la pandémie de la Covid-19 et à la guerre en Ukraine. Il a noté que les échanges au cours de ce forum constituent une matière à réflexion pour entrevoir comment nourrir l’Afrique.
Par rapport à la question relative au secteur de l’élevage, il a fait remarquer que la Mauritanie dispose d’un énorme potentiel en ressources animales avec 30 million de tête de ruminants pour une population de moins de 5 millions de personnes.
Il s’agit justement, a-t-il dit, de mettre à profit le potentiel de ce secteur très faiblement exploité pour en améliorer la production et les rendements.
Le Président de la République a indiqué que la Mauritanie, prenant en compte ce constat, s’est résolument orientée vers la promotion des filières de l’élevage dans l’optique de porter la production nationale de lait à 120 tonnes par an en 2027 et d’en consacrer 35% à la transformation industrielle. Nous envisageons également, pour la même période d’accroitre la production de viande rouge pour la faire passer de 230 mille tonnes à 300 mille tonnes et d’augmenter sensiblement la production volaillère.
Il a affirmé que la promotion de ces filières de l’élevage permettra de contribuer grandement à l’autosuffisance alimentaire et à créer de nombreuses opportunités de travail particulièrement pour les femmes et les jeunes. ami