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Mauritanie : Les assureurs mauritaniens et sénégalais en conclave pour un secteur performant et une bonne pratique de la réassurance

L’Association des professionnels des assureurs de Mauritanie (APAM) et la Sénégalaise de Réassurance (SEN-RE) sont en conclave du 22 au 24 novembre en cours, dans le cadre des journées d’échanges sur le marché mauritanien des assurances. Plusieurs participants du secteur des assurances prennent part à cette rencontre.

Les journées d’échange sur le marché mauritanien des assurances qui se déroulent du 22 au 24 novembre 2022 à Nouakchott, seront accès sur le thème relatif aux infrastructures de base d’un secteur des assureurs performants et les pratiques de la réassurance et la comptabilité technique de la réassurance. Les participants en grande majorité des assureurs devront échanger sur leurs expériences en la matière.

Cette rencontre a permis aux deux responsables sénégalais et mauritanien du secteur des assurances de se projeter dans la perspective de l’exploitation du pétrole et du gaz entre la Mauritanie et le Sénégal.

Le président de l’APAM, Mr Haimouda Béchir Kemal, a indiqué à cette occasion, que l’opportunité qui s’offre aujourd’hui aux assureurs mauritaniens c’est d’avoir un expert en la matière en l’occurrence Mr Adama Ndiaye, Directeur Général de la Société Sénégalaise de la Réassurance qui va échanger avec les professionnels mauritaniens sur la réasssurance et l’assurance. Il abordera le chapitre qui concerne l’énergie qui regroupe l’essentiel des sociétés d’assurance sénégalaises. Cette initiative, dira Haimouda, a permis à l’Etat sénégalais de ne pas laisser les primes aller à l’étranger parce qu’une partie importante va rester dans l’économie sénégalaise. «Nous voulons imiter nos frères sénégalais qui sont mieux expérimentés dans ce domaine» soutient le président de l’APAM, soulignant que son organisation «a eu la chance d’avoir quelqu’un comme Adama Ndiaye, un expert du domaine pour former les cadres mauritaniens du secteur des assurances». En perspective à l’exploitation du pétrole et du gaz, Haimouda a indiqué qu’en Mauritanie, «toutes les activités dans ce domaine sont soumises à l’assurance». D’ailleurs, poursuit-il, «le code mauritanien des assurances dit que tout risque dans ce domaine doit être assuré par l’assurance mauritanienne».

Pour sa part, Mr Adama Ndiaye, directeur général de la société sénégalaise de la réassurance, il a souligné que ces journées d’échanges sont des journées de partage en réalité. Et qu’il s’agit d’échange mutuel car, «le Sénégal a aussi besoin de l’expertise mauritanienne et vice versa ». A l’en croire, le marché sénégalais de l’assurance fait partie d’un ensemble qui rassemble 14 pays francophones.

Avant la mise en place de cette expérience, dit-il, «nos marchés et nos secteurs rencontraient les mêmes problèmes que ceux rencontrés par leurs homologues mauritaniens à savoir un secteur qui n’est pas suffisamment développé, un secteur dont la structuration n’est pas totalement aux normes et un secteur où il y a l’immixtion du politique dans les affaires». Et c’est pour lever tous ces écueils qu’ailleurs, «les gens se sont mis dans un ensemble beaucoup plus large qui s’appelle la SIMAC, pour soustraire les décisions dont l’influence est politique et faire en sorte qu’il y ait des autorités indépendantes d’autorégulation. C’est cette expérience que nous voulons partager avec nos frères mauritaniens». Et dans le cadre de l’exploitation du pétrole et du gaz, le Sénégal a innové en mettant en place un pool d’assurance des risques pétroliers et gaziers. Et c’est cette expérience que les assureurs sénégalais aimeraient partager avec leurs partenaires mauritaniens en sorte de savoir quelle leçon peuvent-ils tirer de leur gestion du pétrole et du gaz et que peuvent-ils faire ensemble pour que le secteur soit beaucoup plus performant et plus résilient.

Ibou Badiane.