tahalil-logo-fr1

Mali: baisse du nombre de déplacés internes en 2023

De décembre 2022 à avril 2023, une diminution de 36 848 personnes déplacées (environ 9% de diminution) a été constatée.

Au Mali, le nombre de Personnes déplacées internes (PDI) est passé de 412 287 personnes en décembre 2022 à 375 539 en avril 2023. Ces personnes déplacées internes sont issues de 78 439 ménages. Parmi ces PDI, on compte 54% de femmes (204 386), 46% d’hommes (171 153) et 57% d’enfants de moins de 18 ans. Aussi, les personnes de plus de 60 ans représentent 3% des déplacés.

Par ailleurs, 329 sites/lieux de déplacement ont été enregistrés dans les régions de Tombouctou, Gao, Mopti, Ségou, Koulikoro, Ménaka ainsi que dans le District de Bamako. Notons que les localités les plus affectées par ces mouvements des populations sont Bandiagara avec 82005 PDI (22%), Mopti avec 73242 PDI (20%), Tombouctou avec 49953 (13%) PDI, Gao avec 40347 PDI (11%), Ménaka avec 38804 PDI (10%), Ségou avec 34376 PDI (9%) et Kidal avec 22280 PDI (6%).

Dans 144 communes, sont enregistrés 85 146 rapatriés alors que 204 387 réfugiés maliens se trouvent dans les pays limitrophes. Ainsi, ils sont 102190 à vivre en Mauritanie, 66103 au Niger et 35869 au Burkina Faso.

Depuis août 2022, avec les efforts de sécurisation des populations par les Forces de défense et de Sécurité, le retour progressif des services sociaux de base dans les régions du centre et du Nord, une réduction du nombre de déplacés internes a été notée. Lesquelles sont passées de 422 620 personnes en août 2022 à 412 287 en décembre 2022 et à 375 539 personnes en avril 2023.

Toutefois, au cours des quatre premiers mois de l’année 2023, le contexte a été marqué par l’insécurité caractérisée par des combats et attaques sporadiques signalées dans plusieurs localités du pays occasionnant des déplacements internes de populations civiles dans le Nord et dans le Centre du pays.

Le caractère violent des conflits a provoqué d’importants déplacements de populations à l’intérieur du territoire malien et dans les communes frontalières entre le Burkina Faso et le Niger. L’amélioration significative des conditions de sécurité dans certaines localités a permis à de nombreuses personnes déplacées internes (PDI), vivant toujours dans des conditions extrêmes, de regagner leurs foyers au Centre et au Nord du pays, mais de nombreux obstacles persistent, les empêchant de trouver des solutions durables à leur déplacement.

apanews