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Le ministre de l’éducation : Le travail se poursuit à un rythme accéléré pour matérialiser tous les engagements du Président de la République

Le département a franchi, en dépit des répercussions de la pandémie du Covid-19, d’importants pas, dans la concrétisation sur le terrain de la réalité des engagements de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani », a affirmé le ministre de l’Éducation nationale et de la Réforme du système éducatif, porte-parole du gouvernement, M. Mohamed Melaïnine Ould Eyih.
Il a été procédé dès le début, à faire face aux problèmes fondamentaux posés au Département, en vue de leur règlement dans les plus brefs délais, a-t-il dit, dans sa présentation du bilan de trois ans du mandat de Son Excellence le Président de la République, dans une interview accordée le lundi à la chaîne El Mouritaniye, qualifiant le manque d’enseignants du plus grand problème rencontré.

« La première mesure prise par le département, au cours, de cette période a porté sur le recrutement d’enseignants afin de combler le déficit, en plus de la quête d’une bonne gouvernance assurant la saine exploitation des ressources », a ajouté le ministre.

Selon lui, les services de tutelle ont procédé immédiatement la réhabilitation des infrastructures délabrées, à la création rapide d’autres nouvelles, avec l’introduction d’améliorations aux programmes existants avant le lancement de la concertation nationale qui a établi les programmes.

« Cette période s’est caractérisée par une attention particulière accordée à l’enseignant, tant sur le plan financier que moral, comme l’illustre l’augmentation régulière des effectifs au cours des trois dernières années, mais ces améliorations appréciables apportées aux conditions des enseignants, restent toujours en deçà des aspirations et des ambitions de Son Excellence le Président de la République », a souligné Ould Eyih.

« D’importantes recrutements d’encadreurs pédagogiques, inspecteurs et enseignants du secondaire et du fondamental ont été organisés, comme cela a été aussi le cas pour les sessions de formation assurées durant deux ans et sanctionnées par la sortie de nouvelles promotions ayant permis d’augmenter le niveau d’encadrement », a-t-il dit.

Il a mis en exergue l’importance de la concertation « qui a commencé à donner ses fruits, à travers l’amélioration de l’indicateur des examens nationaux au cours de cette année.

« Le processus de concertation nationale a été lancé avec la participation de tous, notamment les responsables de l’opération pédagogique parmi les enseignants et les instances d’encadrement, ainsi que les élus, les conseils régionaux, les députés, le spectre syndical, les organisations de la société civile et les associations des parents d’élèves, aboutissant ainsi, à l’élaboration d’un document intitulé “L’école que nous voulons” fruit d’un consensus sans précédent et obtenu grâce à l’atmosphère d’ouverture politique, de l’absence de tiraillements politiques et de la participation de l’éventail politique avec toutes ses composantes.

Les résultats de cette concertation constituent une base sérieuse pour la réforme du système éducatif, a poursuit le ministre, selon lequel un projet de loi a été rédigé et approuvé par le gouvernement puis transmis au Parlement, lequel l’a débattu et y a apporté des amendements valorisants avant de l’adopter en préparation d’une nouvelle phase qui sera mise en œuvre dans un très proche avenir.

« Une période de cinq ans n’est pas suffisante pour corriger tous les dysfonctionnements du système éducatif, et c’est partant de ce constat , que Son Excellence le Président de la République, dans son souci d’être franc avec le peuple mauritanien, était déterminé à lancer une réforme de l’éducation sérieuse, jetant les fondements d’un avenir prometteur, en plus d’autres réformes fondamentales dont des recrutements, ce qui a conduit à l’augmentation des effectifs du département au cours de cette période de près de 8 000 personnes dans les différentes catégories.

Il a rappelé que l’engagement de Son Excellence le Président de la République était de ne recruter que 6 000 pendant les cinq années du mandat », a précisé Ould Eyih.

« En dépit de l’anarchie qui caractérisait la secteur, davantage d’efforts ont été déployés afin d’assurer la gestion des ressources humaines, comme il a été procédé à la mise en place d’un système informatique ayant permis d’identifier les ressources humaines au niveau de chaque établissement », a-t-il ajouté,

« Il s’est avéré de l’analyse de l’inventaire réalisé, la présence de plus de 2 000 enseignants dans des endroits où il n’y a pas de déficit, alors que d’autres lieux souffrent d’un manque aigu d’enseignants, d’où l’importance de ce système qui contribuera à accroître les performances de l’éducation et à améliorer la gestion des ressources humaines », a-t-il dit.

Il a ajouté que son département est à pied d’œuvre avec tout le spectre culturel pour préparer un projet de valorisation de la profession d’enseignant, en prenant en considération des critères transparents et clairs pour les affectations et les promotions et en limitant la manipulation des ressources humaines

En réponse aux questions des journalistes, le Ministre a révélé la mise en place de comités de pilotage des écoles supervisés par les associations des parents d’élèves, soulignant la mise en œuvre immédiate du Département de ce programme, en plus du lancement du projet « Medressa », qui permettra d’identifier les insuffisances de chaque école et de concevoir les solutions appropriées pour cet établissement.

En réponse à une question sur la politique de décentralisation qi suivie au cours de l’année écoulée, Ould Eyih a mis en exergue le développement horizontal et vertical du système éducatif, d’où l’impossibilité de sa dépendance permanente de la gestion centralisée, rappelant la décentralisation des examens, qui facilitera leur maitrise tout en dotant les institutions concernées par l’opération pédagogique des moyens nécessaires pour mener à bien leur travail d’une part et en engageant leur responsabilité totale et leur suivi de leur mission, d’autre part, a-t-il ajouté.

Il a noté que ce programme permettra l’évaluation du système éducatif de chaque wilaya, qui devra compter à son tour sur elle-même et régler plus facilement ses problèmes au cours de la période à venir.

Au sujet de masse salariale, M. Eyih a rappelé qu’elle était en 2019 de quarante milliards ouguiyas anciennes, alors qu’au cours de l’année 2022, elle a atteint plus de soixante milliards MRO.

A propos de la prise en charge des ressources humaines en général, le ministre a souligné le doublement de l’indemnité de craie durant cette période et l’augmentation de la prime d’éloignement de 150 %, assurant que toutes les catégories ont bénéficié d’augmentations variables et que le Département aspire à faire plus dans ce domaine.

« Une enquête exhaustive sur les indicateurs de l’éducation visant à déterminer les niveaux de l’élève dans les matières de base et de l’enseignant, à évaluer les infrastructures, le niveau de disponibilité des outils pédagogiques, l’assiduité des enseignants …etc, a été lancée au cours de l’année 2018 », a-t-il dit.

Evoquant la création de l’Ecole Républicaine, qui est l’un des engagements de Son Excellence le Président de la République, le ministre a indiqué qu’en se référant à l’enseignement de ce programme, on constate que ce chapitre a été pleinement mis en œuvre, à l’exception de la construction des salles de classe, non encore achevée, malgré l’avancée des travaux.

« L’école républicaine sera établie par le nouveau programme enseigné et porteur des valeurs de la République fixées d’abord par la religion islamique, ensuite par la culture arabe et africaine authentique, les valeurs de tolérance, l’unité nationale, et les valeurs de la citoyenneté…etc. AMI