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Flambée des prix du ciment en Mauritanie : mobilisation citoyenne contre le monopole

Une campagne contre le monopole du ciment

En Mauritanie, le mécontentement populaire face à l’augmentation des prix du ciment s’intensifie. Depuis plus de trois semaines, des manifestations accompagnent une campagne virtuelle lancée sur les réseaux sociaux appelant à libérer les matériaux de construction du monopole et de l’inflation.

Le prix élevé du ciment, qui atteint 180 dollars le tonne en Mauritanie contre 70 dollars dans certains pays voisins, exacerbe cette situation.

La campagne “Libérer le ciment, un droit existentiel” souligne la disparité des prix du ciment entre la Mauritanie et ses voisins, où le coût peut être trois fois moins cher.

Réponse des autorités et perspectives économiques

Le gouvernement, représenté par le ministre de l’Économie Abdel Salam Ould Mohamed Saleh et le porte-parole Nany Ould Chrougha, reconnaît la hausse des prix mais attribue celle-ci à des facteurs objectifs comme le coût élevé de l’énergie et des matières premières.

Ils affirment que l’État ne met pas d’obstacles à l’importation du ciment et encourage la production locale.

Conséquences économiques et sociales

L’augmentation des prix a ralenti de nombreux projets de construction, réduisant l’expansion de l’infrastructure et aggravant les conditions de vie.

Les constructions précaires, comme les cabanes en tôle, se multiplient, laissant la classe moyenne et les plus démunis dans une précarité croissante.

Vers une solution durable ?

Les experts suggèrent que la solution à cette crise passe par une régulation plus stricte du marché, l’encouragement de l’importation pour stimuler la concurrence et l’amélioration de la qualité et des prix du ciment.

Cette approche pourrait aider à stabiliser le marché et à offrir des options plus abordables pour les consommateurs mauritaniens.
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