Bruxelles, la capitale belge, a abrité, lundi, une rencontre de haut niveau réunissant l’Union européenne, l’Espagne, la France et l’Allemagne, pour examiner le phénomène de la migration illégale et le flux croissant de réfugiés vers la Mauritanie, en plus des risques et dommages que cela pourrait engendrer.
Côté mauritanien, ont pris part à la réunion le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, le directeur général de la Sécurité Nationale, les secrétaires généraux de plusieurs de plusieurs ministères, le délégué général à la Sécurité Civile et à la Gestion des Crises, le Commandant des Garde-Côtes, le directeur général de l’Administration Régionale, le Commandant de la Région Ouest de la Gendarmerie Nationale, le directeur de la Police de l’Air et des Frontières, et les premiers conseillers à l’ambassade de notre pays auprès de l’Union Européenne.
Côté européen, vingt-trois hauts fonctionnaires étaient présents représentant la direction générale des migrations et des affaires intérieures, la direction générale des partenariats internationaux, parmi d’autres structures.
Au cours de la réunion, notre délégation a fait une présentation détaillée des défis et des problèmes auxquels la Mauritanie est confrontée en raison de l’augmentation du nombre de réfugiés et de l’immigration clandestine, bien qu’elle ne soit ni un pays d’origine ni un pays de destination pour les migrants, c’est dire la pression exercée sur les services publics, les opportunités d’emploi et les ressources naturelles.
La délégation a, également, abordé les priorités liées à la coopération avec l’Europe à cet égard, à court, moyen et long termes, dans le cadre d’un partenariat stratégique qui tient compte des intérêts communs des deux parties à travers l’élaboration d’un accord-cadre approprié entre la Mauritanie et l’Union européenne, en plus de la révision et la mise à jour des accords bilatéraux, en particulier ceux qui lient notre pays et le Royaume d’Espagne.
La partie européenne a montré une grande appréciation de la Mauritanie et de sa position en tant que partenaire stratégique crédible, et a noté le niveau de partenariat avec notre pays, donnant une présentation détaillée de la coopération qu’elle a avec notre pays dans divers domaines, et a montré une réponse forte aux propositions, aspirations et propositions de la partie mauritanienne au cours de la réunion.
En ce qui concerne la migration légale, notre délégation a appelé à augmenter le quota de visas accordés à la Mauritanie, tout en en facilitant les procédures, en particulier pour les patients, les chercheurs et les experts, les étudiants, les jeunes demandeurs d’emploi, les hommes d’affaires, la presse, les responsables des groupes locaux, les organisations de la société civile et les touristes, et supprimant le visa sur les passeports diplomatiques et de travail vers les pays membres de l’Union européenne.
En outre, la réunion a décidé la mise en place d’un mécanisme permettant la poursuite des consultations entre les deux parties dans le cadre de la Haute Commission mixte (dans sa réunion de composition à Bruxelles), avec la nomination d’un officier de liaison pour chaque partie, la formation d’équipes techniques spécialisées et la programmation de réunions régulières.
Elle a, par ailleurs, pris l’engagement de préparer un projet de document-cadre sur la coopération dans le domaine de la migration à partir du mois de janvier prochain, qui sera discuté et signé par le gouvernement mauritanien et le président de la Commission de l’Union européenne. ami