Le G5 Sahel a organisé un atelier de validation de la stratégie régionale de protection des civils dans le contexte des opérations militaires de la force conjointe et des armées nationales du G5 Sahel, dans la perspective d’apporter des réponses adéquates aux défis liés à la sécurité et au développement.
Le G5 Sahel avait été créé le 16 février 2014 par cinq pays du Sahel : le Burkina Faso, le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Tchad avaient décidé à l’ occasion de la conférence des chefs d’Etats.
Cet atelier, de deux jours, a pour objectif de finaliser la stratégie régionale de protection des populations civiles de la région Sahélienne, dans le difficile contexte des opérations militaires.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de la défense M. Hananna Ould Sidi, a déclaré que cette stratégie résulte d’un long processus de réflexion ayant impliqué la force conjointe du G5 Sahel, les forces de défense et de sécurité nationales, les organisations de la société civile et les partenaires internationaux.
Il a ajouté que cette démarche inclusive traduit clairement les orientations du Président de la République Islamique de la Mauritanie, Son Excellence Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président en exercice du G5 Sahel, telles que déclinées dans la feuille de route de la présidence Mauritanienne.
M. Ould Hananna a, enfin, souligné que la condition première de mise en œuvre des projets de développement dans les zones difficiles est de stabiliser les populations exposées à la pression des groupes terroristes en leur assurant la protection nécessaire.
De son cote le secrétaire exécutif du G5 Sahel, l’ambassadeur M. Éric Tiare, a déclaré que l’aboutissement de ce projet représente assurément un signe fort de ce que le G5 Sahel, continue d’œuvrer à la recherche de solutions aux menaces que font peser les groupes armés sur les populations. Et les actions de développement envisagé, par le G5 Sahel, ne seront effectives et efficientes que dans un contexte de stabilité que nous ne pouvons envisager sans une meilleure protection des populations civiles dans la « guerre » asymétriquement que nous imposent les groupes armés.
Il a ajouté qu’il demeure convaincu qu’avec une stratégie adaptée, accompagnée d’outils pertinents, les forces armées des Etats membres et la force conjointe du G5 Sahel sauront réussir ce pari.
De son côté, Mme. Lila Pieter Yahia, Coordinatrice Résidente du système des Nations unies en République Islamique de la Mauritanie, a déclaré que la question de la protection des civils a toujours été une préoccupation majeure pour les Nations Unies, en l’occurrence dans le contexte de conflits armés et naturellement, dans le contexte des opérations militaires de sécurisation des territoires nationaux et de lutte contre l’extrémisme violent donnant lieu à des actes terroristes dont la menace persiste d’ailleurs dans la région du Sahel.
« A cela s’ajoute nécessité d’adopter une approche fondée sur les droits humains afin de renforcer la confiance entre les Forces de défense et de sécurité et les populations concernées n’est plus à démontrer. Il est essentiel qu’un équilibre soit trouvé entre les actions de sécurisation et le respect des droits humains. C’est à ce prix que nous pourrons construire une paix durable », a-t-elle fait remarquer.
La Coordinatrice Résidente du système des Nations unies a souligné, également, qu’il est donc primordial qu’une attention accrue soit accordée à la protection des civils avec un accent particulier sur la protection des femmes et des enfants dans le contexte des opérations militaires. « Dans cette perspective, les Nations Unies ont soutenu la mise en place du cadre de conformité qui vise à assurer la pleine prise en compte des droits humains dans les opérations de la Force conjointe G5 Sahel ».
La responsable onusienne a, enfin, réaffirme l’engagement du système des Nations unies en Mauritanie à soutenir le travail du Secrétariat exécutif et de la Force conjointe G5 Sahel visant la protection des civils. ami