
Alors que la détérioration de la conjoncture internationale a aggravé les pressions inflationnistes, le nouveau programme de financement devrait soutenir de nouvelles réformes visant à améliorer le cadre budgétaire et la politique monétaire.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, dans un communiqué publié vendredi 11 novembre, être parvenu à un accord avec le gouvernement mauritanien sur un programme de financement de 82,75 millions $, pour soutenir des réformes dans les domaines de l’amélioration du cadre budgétaire et de la politique monétaire.
« Les services du FMI ont conclu avec les autorités mauritaniennes un accord ad referendum sur un programme de réformes économiques appuyé par un accord triennal au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et du Mécanisme élargi de crédit (MEDC). Au titre de l’accord, la Mauritanie aurait accès à un crédit du FMI d’un montant de 82,75 millions de dollars, sur une période de 39 mois », a déclaré Félix Fischer, le chef d’une mission d’experts qui a séjourné à Nouakchott du 31 octobre au 11 novembre passés.
Le Fonds a précisé que le programme de réformes économiques que la Mauritanie s’apprête à lancer vise à préserver la stabilité macroéconomique, à consolider les bases d’une croissance durable et inclusive et à réduire la pauvreté. Ce programme comprend trois piliers : l’amélioration du cadre budgétaire de moyen terme afin de maintenir la viabilité budgétaire ; le renforcement des cadres de politique monétaire et de change en vue d’une meilleure maîtrise de l’inflation et d’une plus grande résilience de l’économie mauritanienne aux chocs exogènes ; et le lancement de réformes structurelles visant à renforcer la gouvernance, la transparence et le secteur privé en améliorant le climat des affaires et l’inclusion financière.
L’institution financière multilatérale a d’autre part souligné que la croissance de l’économie mauritanienne devrait atteindre 5,3 % en 2022, grâce notamment aux bonnes performances du secteur extractif, de l’agriculture et de la pêche. L’inflation devrait se stabiliser à environ 11 % après la récente politique monétaire restrictive conduite par la Banque centrale de Mauritanie (BCM), alors que la dette publique extérieure devrait se maintenir à environ 43 % du PIB à fin 2022.
Le FMI a cependant estimé que les perspectives restent très incertaines avec des risques élevés, notant que les tensions dans la région du Sahel, la guerre en Ukraine, les sanctions contre la Russie et une récession mondiale ont intensifié les défis économiques de la Mauritanie et aggravé les pressions inflationnistes.
(Agence Ecofin)