Jamais dans l’histoire du pays, en matière de gestion de ressources humaines totalement ou partiellement de l’Etat, autant des dossiers ont été dépoussiérés et soumis à une véritable recherche des solutions durables. Des pas géants ont déjà été franchis pour le règlement de problèmes aussi différents que complexes.
Rien que le fait d’en parler avec les intéressés, les employeurs et les syndicats a été déjà perçu par l’opinion publique comme étant comme quelque chose de nouveau et de particulièrement positif. C’est que les différentes catégories socioprofessionnelles en question vivaient une situation qui relevé de l’informel bien que ces ouvriers et agents travaillaient d’une façon ou d’une autre dans les institutions ou structures publiques ou para publiques. Le cas de l’Ecole Nationale de Formation et de Vulgarisation Agricole de Kaédi était à part : une structure de formation professionnelle, qui eut ses années de gloire, mais qui était devenue par la suite parfaitement ignorée et oubliée depuis de longues années. Il fallait y penser, s’occuper des cadres formés et de leurs droits et par-dessus tout réhabiliter cette école, qui, nous en sommes sûr, nous servira beaucoup à l’avenir. Les personnels non permanent (PNP) de l’Etat relèvent d’un registre un peu à part. Il n’est un secret pour personne qu’une bonne dose de complaisance et une série de facteurs subjectifs ont présidé au recrutement de la plus part d’entre eux. L’Etat en avait-il réellement besoin ? Toujours est-il que le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, tout comme pour les autres dossiers, a instruit le gouvernement dans le sens d’une prise en compte de ce qui est devenu une réalité. Former ceux qui peuvent l’être ; offrir des perspectives à d’autres ; intégrer ceux qui peuvent l’être : les possibilités et les opportunités seront nombreuses pour ces milliers d’hommes et des femmes qui n’ont pas, il est vrai, ni les mêmes qualifications techniques ni les mêmes niveau intellectuel et académique. Quand aux dockers, il s’agit de ces travailleurs manuels, présents notamment au port de l’Amitié de Nouakchott et qui constituent une catégorie aussi ancienne que la Kebba d’El Mina dans laquelle habitaient beaucoup d’entre eux, et qui elle, n’existe plus fort heureusement. Ils gagnent, c’est vrai, pas mal d’argent tous les jours (c’est leur effort physique rémunéré) mais il fallait penser à organiser ce métier et assurer son exercice par de nouvelles dispositions susceptibles de garantir à ces concitoyens parfois menacés par la concurrence étranger- la pérennité de l’emploi. Loin de toute surenchère, de toute forme de démagogie et sans le terrorisme intellectuel qu’affectionnent certains activistes qui n’ont rien à voir avec la masse de ces pères de famille tranquilles. Idem pour les journaliers de la SNIM dont on ne s’est jamais occupé avant l’actuel pouvoir – il faut le reconnaître. Il faut préciser que les différentes catégories professionnelles précitées ne vivent pas les mêmes problèmes mais connaissent toutes fondamentalement un état de précarité juridique. Chaque employé espère être recruté officiellement. Les problèmes ont été dans une très large mesure réglés sur la base des informations recueillies. Cela dit il y a des textes – c’est le cas notamment pour les PNP- qui doivent être pris ainsi qu’un certains nombre des mesures diverses pour formaliser les choses et créer le cadre approprié pour le règlement définitif de la question. Dans cette appréciation des choses, il est évident qu’il ne faut pas perdre de vue les contraintes et les besoins spécifiques de l’Etat en la matière. Dans tous le cas, l’Etat a consenti d’énormes efforts dans ce cadre. Bientôt, et après le règlement de nombreux points déjà enregistré, tout cela ne sera plus que des lointains souvenirs. Alors, la formation professionnelle qui bénéficie déjà d’une attention particulière verra les pouvoirs publics s’y consacrer davantage. Il est vrai que c’est le grand créneau porteur pour des nombreux jeunes qui ont intégré les centres spécialisés crées dans les wilayas du pays. Quand à ceux qui veulent intégrer la fonction publique, l’ENA, l’ENS, les ENIS et autres écoles de santé réouvertes fortement par le gouvernement actuel, ces écoles organisent des concours annuels ouverts à tous avec même un quota réservé aux femmes pour l’accès au corps des cadres supérieurs formés par l’ENA. C’est là un autre acquis de l’Etat qui a tenu a ce que ces grandes écoles reviennent à leur vocation première et reprennent le travail au profit de tous : former les cadres qu’il faut pour la République. Dahmane Ould Beyrouk
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