Dialogue politique : Retour à la case départ?   
15/04/2014

Les grands pôles politiques de Mauritanie (Majorité,  CAP et FNDU) ont engagé le  dialogue tant attendu en début de soirée du 14 avril à Nouakchott. Les  premières séances n’ont pas été marquées par des avancées par rapport à l’ordre du jour approuvé lors de rencontres antérieures sur les mesures de confiance...



...les garanties de la tenue d’une présidentielle inclusive ainsi que le délai programmé pour le dialogue.
Le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU  regroupant des partis, syndicats, Ongs et personnalités)  dont les négociateurs sont emmenés par l’ex-Premier ministre Ould Waghef ont proposé une  formule de gouvernement de consensus comme mesure d’instauration de la confiance entre les pôles politiques,  ainsi qu’un délai  pour le dialogue qui s’étendrait à deux semaines,  c’est-à-dire jusqu’au 28 avril.
Cette  double proposition a été refusée par  la Majorité pour laquelle  cette formule suivie en 2009 avec un partage du pouvoir , quoique factice éphémère,  n’avait pas garantie  la reconnaissance spontanée par l’opposition des résultats du scrutin  de juillet 2009.
A ceci il faut ajouter que le gouvernement de la Majorité  est constitutionnellement tenu de convoquer le collège électoral au plus tard le 21 avril  et qu’il ne pourrait se permettre de  le faire au delà de cette date,   en raison du  risque d’entorse supplémentaire au calendrier  électoral qui prévoit que  le premier tour de  la nouvelle présidentielle soit organisé  un mois avant la fin du mandat en cours.
Et même s’il est difficile  que la Majorité  finisse par accepter la formule du gouvernement de consensus ,  il n’est pas exclu par contre qu’elle puisse revenir  (comme en septembre 2011)  sur le décret de convocation du collège électoral en préparation,   si des avancées sont enregistrées notamment sur les outils  de la transparence que pourront donner des revendications spécifiques  à la Convention pour une Alternance Pacifique (CAP  qui regroupe  les partis APP, Wiam et Sawab) en terme de  refonte de la CENI,  dont la mise en place implique également le report de la tenue du 1er tour de la présidentielle de 2014.
L’insistance du FNDU sur la formule d’un gouvernement de consensus tendrait dit-on, au delà des exigences  de neutralité dans une scène politique dominée par l’UPR (parti au pouvoir) ,  à une revendication non encore déclarée : l’organisation d’élections locales anticipées. 
Le pôle politique du FNDU incarné par les partis de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD)  est en effet absent, en raison de son boycott, des institutions élues  lors des élections municipales et législatives de  novembre 2013, et ne verrait donc pas un grand intérêt dans la  présidentielle envisagée et supposée gagnée d’avance par le président Aziz . Sauf si sa participation à l’élection présidentielle imminente permettrait  -disent des observateurs- l’organisation  avant terme d’une nouvelle  élection législative et municipale  aux conditions posées,  en octobre 2013. Retour donc à la case départ ?
IOMS


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