Corruption, y en a marre   
25/09/2007

S’il existe une chose qui donne du fil Ă  retordre Ă  l’agriculteur, c’est bien la mauvaise herbe. Il a beau la couper, elle renaĂ®t toujours de sa racine. Il en est de mĂŞme de la corruption. Elle a la peau dure. Elle a certainement connu un passage Ă  vide pendant un moment. Ce fut le temps oĂą chacun cherchait Ă  sauver sa peau au lendemain de la fin de l’état d’exception. L’on a vu des magouilleurs de très grande classe se ranger, revĂŞtir des habits nouveaux et surtout tenir un langage empreint d’une moralitĂ© suspecte



C’était le temps des discours moralisateurs, de toute une rhĂ©torique sur le sens du devoir, de la nĂ©cessitĂ© de servir l’Etat au nom duquel on est lĂ . Cela se manifestait par un semblant de rigueur dans les diffĂ©rents services publics. L’attribution des parcelles de terrains ne faisait plus l’objet de pots de vin ou tout au moins de visu, l’octroi de logements administratifs a connu une transparence et une efficacitĂ© jamais vues. Les conducteurs de vĂ©hicules et les voyageurs ont connu un petit Ă©tat de grâce du fait du desserrement de l’étau des agents de police. L’on a vu des citoyens Ă©bahis de constater que la quasi-totalitĂ© des services qu’ils se faisaient payer Ă©taient en rĂ©alitĂ© gratuits. Ils Ă©taient tout bonnement plumĂ©s par des rapaces qui Ă©taient justement payĂ©s pour ses services. HonnĂŞtement, pendant quelques temps, on a cru au miracle. Que nenni ! Les vielles habitudes ne meurent jamais. Force est de constater que les vampires ne se sont Ă©clipsĂ©s que le temps d’un entracte. Les manies indĂ©licates sont toujours lĂ  et empĂŞchent le pays de dĂ©coller. Les fonctionnaires vĂ©reux et leurs acolytes continuent de sucer le sang des pauvres diables et des ayants droits dans le secret des bureaux administratifs et sur tous les théâtres d’opĂ©ration. Le PrĂ©sident SIDIOCA est très certainement animĂ© des meilleures intentions du monde pour ce pays mais le gouvernement doit s’atteler Ă  la traque sans relâche de ce cancer de notre temps. Oui la corruption est un cancer qui ronge l’économie, la sociĂ©tĂ© et le dĂ©veloppement. Par la corruption on s’arroge des droits qu’on ne mĂ©rite guère. Par elle, on prive autrui de son droit. Par elle, le vice prend le dessus sur la vertu.
Biri N’Diaye


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