L’ Union pour la République (UPR, au pouvoir) est venu en tête avec 22 sièges parlementaires dans le second tour des législatives organisées le 22 décembre, qui font ce parti dispose maintenant de 74 sièges à l’assemblée nationale. Ce parti a également enregistré de nouveaux succès en raflant la majorité écrasante...
...des conseils municipaux qui fait qu’il revendique aujourd’hui 161 mairies. De très loin, l’UPR est suivi par Tawassoul qui a 16 députés, El Wiam 8 députés et APP, 7. A lui seul, Tawassoul, un parti d’opposition a fait plus que les scores jumelés d’ El Wiam et de APP ! Une dizaine de petits partillions se sont partagés le reste du festin électoral. Mais aucun autre parti, de la Majorité ou de l’Opposition «participationnisto-dialoguiste» n’a dépassé 20 mairies sur les 218 que compte le pays. Les principaux enseignements que l’on peut tirer de ces élections sont que l’organe des élections (CENI) qui s’est montré débordé au 1er tour, a amélioré ses performances au second . Ensuite, que l’UPR aura dominé le paysage, surtout grâce aux influences extérieures au parti et enfin que les formations de jeunes : Sursaut et PUD, se sont révélés très faibles. D’ailleurs, les jeunes chez nous posent problême. On peut aussi en tirer que des dizaines de partis se sont ridiculisés avec leurs scores du 1er tour et qu’ils doivent normalement rembourser la subvention indue qu’ils ont perçus avant le scrutin. Faut-il y ajouter que l’opposition qui a participé est sortie affaiblie malgré le score de Tawassoul et que l’opposition boycottiste, est aujourd’hui dans la rue, à la touche. Jusqu’à quand? Les résultats dictent que l’UPR doit fournir le nouveau (ancien?) Premier ministre et que Tawassoul va diriger l’institution du chef de file de l’opposition occupée par Ahmed Ould Daddah depuis 2006. Autre enseignement le régime semi-parlementaire pourra créer une instabilité au Gouvernement même si les nouvelles lois sur le nomadisme et sur les incompatibilités, sont semble-t-il, de l’encre sur papier. Mais en plus des enseignements, il y a aussi les enjeux, notamment l’élection du président de la communauté urbaine de Nouakchott, la sanction et la récompense à la lumière des résultats des scrutins et la formation d’un nouveau gouvernement (d’ouverture?) qui devra tenir compte de l’élection qui vient de se dérouler et de la présidentielle qui profile à l’horizon . Il y a également l’organisation des élections sénatoriales bloquées depuis 2011 faisant que la deuxième chambre du parlement est périmée depuis lors, puis l’élection du président et du bureau de la nouvelle assemblée nationale et du nouveau sénat et la préparation de la présidentielle de juillet 2014 pour laquelle il va falloir dénicher des candidats de paille, mais surtout des candidats de taille. IOMS
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