Réunion du bureau fédéral de la FFRIM:Que de cacophonie!   
22/06/2010

Le bureau fédéral de la fédération mauritanienne de football s’est réuni en session extraordinaire le samedi 19 juin dans ses locaux en présence de son président Mohamed Salem Ould Boukhreiss. Au menu de l’ordre du jour, nous dit-on, le bilan de la saison sportive écoulée...



...la question de l’équipe nationale A et d’autres questions concernant le fonctionnement de l’instance dirigeante du football. D’après des indiscrétions, cette réunion était loin de débattre des problèmes essentiels autour des points évoqués.
 
Houleuse et tendue, la réunion du bureau fédéral de la fédération de football n’a laissé personne indifférent. Cette instance de notre sport roi continue de révéler ses faiblesses. Controverse autour du bilan dont certains jugent calamiteux mais que son responsable apprécie arguant que la saison s’est bien déroulée et s’est terminée sans heurts. Voilà le débat garni par ce point. Pourtant, même si les meubles ont été sauvés, les sportifs se souviennent du feuilleton entre trois clubs et la fédération en l’occurrence le président Ould Boukreiss à cause de cahiers de charge non satisfaits par les clubs de Dar El Barka, Dar Naïm et Acas Teyarett. La question de l’équipe nationale A également, n’a rien fourni de quoi se mettre sous la dent.

Les Mourabitounes dont on dit que la préparation continue sans problème, révèleront au grand jour que tel n’a pas été le cas. Et cela se passera sur un terrain de foot.

Déjà, certains s’offusquent d’être mis à l’écart concernant la gestion de l’équipe alors que leur statut de membres du bureau fédéral leur confère le droit de tout savoir sur cette équipe. Donc ils crient à la discrimination. Mais là n’est pas le problème. Il est ailleurs. Informé ou pas, le souci des sportifs c’est de mettre en place une équipe compétitive.
Sur un autre registre relatif au fonctionnement de la fédération, des décisions unilatérales prises par le Secrétaire Général limogeant les présidents de commissions spécialisées, notamment la Commission des Compétitions président par Massa Diarra, la Commission Centrale des Arbitres (CCA) dirigé par Sarr Idrissa et la Commission Qualifications, Règlements et Pénalités (CQRP) que président Hneid Fall ont tout simplement été annulées. Reconnaissant qu’il a outrepassé ses prérogatives en prenant de telles décisions sans consulter le président, le Secrétaire Général a fait son méa culpa. Le Secrétaire Général Gleiguim Ould Mohameden qui a pensé avoir agi conformément à ses pouvoirs s’est rendu compte que cela n’était pas de son ressort même si dans son for intérieur, il cherchait à mieux faire marcher les choses. Il a été défait et débouté dans ses décisions et rappelé à l’ordre. Toutefois, la seule victime dont la décision de limogeage est restée en l’état est Ahmedou Ould Mohamed Salem désormais ex-secrétaire administratif. Ahmedou, il faut le reconnaître était devenu encombrant aux yeux du secrétaire général. Faut-il par ailleurs reconnaître que dans une fédération boiteuse comme celle-là, il est évident que certains responsables puissent penser ainsi parce qu’il y avait du pilotage à vue, du vide à l’absence d’un président qui s’occupe non pas de ce qui l’a conduit à la tête de la fédération mais bien d’autres choses particulières au mépris de ceux qui l’ont élu.
A un an de la fin de son mandat, Mohamed Salem Ould Boukhreiss révèle son incompétence jour après jour. Certains comme le rusé Moussa Ould Kjairy, pensent alors qu’il faut « apporter des réformes » dans la gestion des compétitions pour parer toute éventualité d’handicap pour ceux qui s’investissent dans ce football agonisant. Lui comme d’autres aussi qui mettent des moyens pour faire fonctionnement leurs clubs. C’était un cri de cœur par rapport au pilotage à vue dont certains responsables en font une règle.
Disons comme tout le monde, que tout est bien qui finit bien dans la mesure où les membres sont parvenus à concilier leurs positions alors que cette rencontre était très attendue, selon les observateurs et qu’il suffisait d’un excès de zèle pour que ça bascule. Toutefois, ce compromis n’est-il pas une fuite en avant du président? C’est là toute la question. Loin de s’acharner contre notre cher président, notre souci c’est de voir le football mauritanien dans le concert des grandes nations de football. Le mondial est proche de nous. Il faut songer à faire flotter un jour le drapeau mauritanien ailleurs quelque part dans le monde parmi les autres au lieu de se livrer à la cacophonie.
Ibou Badiane


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